Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

A Reims, des Logisti-soins libèrent du temps aux soignants

Auteur / Etablissement : ,
A l’écoute de ses soignants, le CHU de Reims mise sur le déploiement d’un nouveau métier au cœur de son Nouvel Hôpital : le logisti-soins. Gestionnaire des activités de restauration, des consommables et de la maintenance du matériel biomédical, celui-ci vise une amélioration nette de la répartition du travail. Entièrement adoptée par les équipes soignantes, cette réorganisation optimise le soin et dégage ainsi un temps indispensable tant aux soignants qu’aux patients.

Face au manque de temps que subissent et dénoncent trop souvent les soignants – sollicités par des tâches logistiques qui réduisent obligatoirement la qualité d’administration du soin-, le CHU de Reims a souhaité réagir en ouvrant cette année un poste de « logisti-soins« . Son rôle ? Assurer un lien plus que nécessaire entre les soignants et les plateformes logistiques, venant ainsi compléter une équipe médicale pluridisciplinaire. Doté d’un rôle de gestionnaire, le logisti-soins est désormais charge des activités de restauration, des consommables (commandes, linge, produits d’entretien, etc.) ou de la maintenance préventive du matériel biomédical.

Crédit : CHU de Reims

Une réorganisation de la gestion des stocks : le dispositif « plein-vide »

Interlocuteur privilégié des soignants en termes de besoins matériels, le logisti-soins assure le réapprovisionnement des soignants grâce au dispositif appelé « plein-vide ». A l’aide de pastilles de couleurs, le soignant et le logisti-soins communiquent ensemble sur la gestion des stocks. Par une pastille rouge, le soignant envoie le signal d’une rupture de stock. Le logisti-soins passe ensuite commande en scannant simplement le code-barre sur le bac indiqué, s’assurant ainsi de répondre rapidement à la demande et de réduire les délais d’attente. 

Pour rassurer le soignant et lui confirmer que la commande est bien passée, celui-ci appose directement une pastille orange. Pour finir, le bac enfin complété est signalé par une pastille verte. Grâce à cette organisation logistique, le soignant n’a plus à se soucier des stocks et de leur rangement. Le temps dégagé par l’intermédiaire du logisti-soins lui permet donc de mieux se consacrer à ses patients. « On a gagné énormément de temps puisqu’on a plus à faire les commandes et à les ranger. », explique Chantal Vallon, cadre de santé « Ce temps-là était plus précieux pour nos patients. » renchérit Agnès Thierry, aide-soignante. 

Crédit : CHU de Reims

Un gain de temps… mais pas seulement 

Si cette réorganisation permet non seulement aux équipes de gagner un temps indispensable à la qualité du soin, il n’en reste pas moins que d’autres avantages sont reconnus par le personnel soignant. Être au clair sur le rangement et son organisation facilite et fluidifie l’accès au matériel dont il a besoin, mais cette nouvelle gestion permet aussi au soignant d’éviter les surplus et les pertes ou, à l’inverse, les ruptures de stock. Permettant une attention plus poussée à la gestion des réserves, il n’est plus question de gaspillage des consommables au Nouvel Hôpital du CHU de Reims. 

La rédaction avec le CHU de Reims

INFOS PRATIQUES 

Pour devenir logisti-soins : 

  • Être titulaire d’un diplôme en lien avec les activités de logistique 
  • Profils aide-soignant, ASH ou hôtelier au sein d’un hôpital. 

Possibilité de déposer une candidature auprès du CHU de Reims en suivant ce lien

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.