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Angers : 6 projets immobiliers ambitieux pour servir une médecine de haut niveau

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Angers construit le CHU de demain et anticipe son avenir en 6 projets immobiliers ambitieux. En redessinant son organisation, Angers s’adapte aux besoins croissants et toujours plus complexes de la population et des 175 000 patients qui chaque année font confiance à ses équipes. Son programme architectural d’ampleur donne un cadre efficient aux pratiques professionnelles innovantes de ses 6 200 collaborateurs. Un investissement global de plus de 160 millions d’euros.
Angers construit le CHU de demain et anticipe son avenir en 6 projets immobiliers ambitieux. En redessinant son organisation, Angers s’adapte aux besoins croissants et toujours plus complexes de la population et des 175 000 patients qui chaque année font confiance à ses équipes. Son programme architectural d’ampleur donne un cadre efficient aux pratiques professionnelles innovantes de ses 6 200 collaborateurs. Un investissement global de plus de 160 millions d’euros.
La reconfiguration de l’hôpital angevin débute dès cette année avec la mise en service de son hélistation et l’ouverture, avant l’été, du secteur Hôtel-Dieu-Nord entièrement rénové et décoré. Les programmes s’enchaîneront ensuite avec l’aménagement d’un nouvel espace commercial pour 2017, la création d’un important site de simulation médicale en 2019, la restructuration du centre Robert-Debré pour 2021, et enfin, à l’horizon 2022, la conception d’un nouveau secteur dédié à l’urgence
Le CHU d’Angers une vision à long terme
En 6 ans, une grande partie des 36 hectares du CHU sera reconfigurée. Ces programmes architecturaux d’un montant global de 165 millions d’euros sert trois ambitions majeures : garantir un parc d’équipement de dernière génération pour faire bénéficier les patients de soins experts ; développer, dans l’intérêt des usagers, l’activité ambulatoire en intégrant les dernières avancées médicales et chirurgicales ; Privilégier l’organisation des services autour du parcours du patient, depuis son entrée au CHU jusqu’à sa sortie. Ce n’est plus le patient qui se déplace de service en service, ce sont les professionnels de santé qui se regroupent autour de lui dans la fluidité d’une filière de soins spécialisée.
CHU d’Angers : un programme architectural de 165 millions d’euros
Un HéliSmur sur le site du CHU pour un accès direct au Trauma system
La région des Pays de la Loire dispose de 2 hélicoptères sanitaires (HéliSmur) rattachés respectivement au CHU de Nantes et au CHU d’Angers. Jusqu’alors stationné à l’aéroport de Marcé, à 25 km du CHU, l’HéliSmur 49 est depuis le 10 mai 2016 basé dans l’enceinte de l’établissement. La construction d’une hélistation au plus près des services de soins garantit aux personnes en situation critique un accès rapide au Trauma system. Il est vital que les urgences les plus sévères puissent être admises le plus vite possible dans les services de pointe du Trauma center
L’hélistation a été co-financée par le CHU et l’ARS. L’investissement s’élève à 2M€ subventionnée à hauteur de 800 000 € par l’Agence régionale de santé. L’Agence finance également le fonctionnement de l’HéliSmur 49, hors équipe sanitaire embarquée. Le CHU met à disposition l’équipe médicale (médecin urgentiste et infirmier) et le matériel médical de bord. Ce matériel est identique à celui qui équipe un véhicule automobile de Smur. 
Un nouvel Hôtel-Dieu Nord va ouvrir ses portes fin mai 2016 Au centre du domaine hospitalo-universitaire angevin, le CHU édifie le nouvel Hôtel-Dieu Nord de 13 000 m². Le site accueillera 3 de ses services de pointe : le service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition (EDN) dirigé par le Pr. Patrice Rodien, puis de médecine interne, maladies vasculaires et soins palliatifs dirigé par le Dr Christian Lavigne, et enfin le service de maladies du sang dirigé par le Pr. Norbert Ifrah s’installeront de mai à juin 2016, dans un bâtiment Hôtel-Dieu Nord entièrement reconstruit et agrandi.
Le nouvel Hôtel-Dieu Nord : des espaces adaptés aux nouveaux modes d’hospitalisation 
Grâce à cette restructuration, les services pourront accueillir un nombre croissant de patients dans des locaux adaptés aux hospitalisations plus courtes tout en préservant la qualité d’accueil des hospitalisations conventionnelles. L’Hôtel-Dieu Nord abritera 106 lits (hospitalisations complète ou de semaine) et 34 places (hospitalisation de jour) qui se répartissent de la façon suivante :
-Médecine interne, maladies vasculaires et soins palliatifs : 40 lits et 4 places augmentant de la sorte la capacité d’accueil de 5 lits en soins palliatifs et de 2 places en médecine interne.
– Endocrinologie – Diabétologie – Nutrition : 30 lits et 8 places – Maladies du sang : 36 lits et 22 places. Sur ce secteur hautement technique 20 lits seront consacrés à l’activité stérile (soit + 5 lits par rapport à la capacité antérieure) tandis que sur les 22 places, 7 seront dédiées aux patients greffés. 
Nouvel Hôtel Dieu : données repères
Budget : investissement de 34 M€ dont 500 000 € d’équipement. Soutien d’État de 9M€ dans le cadre du plan « Hôpital 2012 »
–  Mai 2016 : arrivée des premiers patients
–  Durée des travaux : mars 2013 – mai/juin 2016 (3 ans)
–  Les déménagements des services s’étalent sur mai et juin 2016
–  12 900 m² reconstruits dans le respect de l’environnement architectural
– 15 000 patients accueillis chaque année par les 3 services
–  Hospitalisations : 15 000 / an
–  Consultations : 23 600 / an 330 professionnels concernés par cette restructuration
–  275 professionnels non médicaux, 38 médecins et 17 internes travaillent aujourd’hui dans les trois services réunis
 –  Création envisagée de 5 postes médicaux (équivalent temps plein – ETP) et 23,5 postes non médicaux (ETP). 
Convivialité : la refonte de l’espace commercial Le CHU d’Angers soigne son accueil et programme la refonte de l’espace commercial afin de s’adapter aux attentes des clients, patients et professionnels. La convention d’occupation du domaine public pour l’exploitation de la cafétéria arrivant à son terme, le CHU saisit cette occasion pour moderniser le lieu et offrir davantage de services élargis. Un investissement estimé entre 500 000 € à 1 M€ à charge du futur titulaire de la convention.
Les travaux de transformation des locaux actuels se dérouleront au cours du 4e trimestre 2016, pour une ouverture au 1er trimestre 2017. 
Un nouvel espace hospitalo-universitaire dédié l’enseignement par simulation
A horizon 2019, le CHU et l’Université d’Angers ouvriront un espace hospitalo-universitaire exclusivement consacré à ce volet spécifique de la formation en santé. Ce  projet s’inscrit dans le cadre du groupement d’intérêt scientifique APLHUSS (Angers plate-forme hospitalo-universitaire de simulation en santé). Le nouveau centre de 1 200m² regroupera l’ensemble de ses activités actuellement réparties sur trois sites au sein d’un même bâtiment :  la simulation synthétique (incluant mannequins « corps entiers » et « portions » de mannequins), la simulation humaine (simulations de consultations), la simulation informatique ou numérique (« serious games », réalité virtuelle, réalité augmentée…). Angers confortera ainsi son positionnement fort et innovant dans l’enseignement par simulation.
Le futur centre prendra ses quartiers, sur 3 niveaux, dans le bâtiment A de la faculté de pharmacie boulevard Daviers, adjacente au CHU. 
Le centre de simulation : données repères
– Budget : 2 M€ répartis à parts égales entre le CHU et l’Université d’Angers.
– Ouverture du nouveau centre prévue pour 2019.
– 1 855 stagiaires / an soit 2 831 passages en formations
– 180 sessions de simulation haute-fidélité (avec mannequins et équipements vidéo) /an
– 111 sessions de simulation procédurales
– 43 ateliers haute-fidélité et 29 ateliers procéduraux figurent au « catalogue » de formations dispensées dans l’actuel centre de simulation
–  Enseignants : 56 paramédicaux, 90 médecins, 6 psychologues, 4 sages-femmes, 1 ingénieur qualiticien
– 18 comédiens participent également aux formations (pour des rôles de patients et proches)

Robert-Debré modernisé, un secteur d’hospitalisation repensé
Le bâtiment Robert-Debré qui abrite toute l’activité pédiatrique du CHU d’Angers engage une importante réorganisation qui devrait s’achever en 2021. Elle sera accompagnée par une profonde restructuration du bâtiment qui permettra d’accueillir 4 nouveaux services de spécialités chirurgicales pour adultes (ophtalmologie, ORL, chirurgie plastique, stomatologie). Ce programme se déroule en lien avec l’ouverture à proximité du nouvel Institut de Cancérologie de l’Ouest, connecté à Robert-Debré. Ainsi, depuis novembre 2015, CHU et ICO partagent un plateau d’imagerie au rez-dechaussée (la radiologie pédiatrique pour le CHU) et un secteur de blocs opératoires dédiés, pour le CHU, aux spécialités chirurgicales adultes (ophtalmologie, ORL, chirurgie plastique, stomatologie). Les activités de ces deux plateaux partagés ont débuté. La réorganisation des autres services se poursuivra sur les années à venir. La restructuration comprend la modernisation du bâtiment mis en service en 1979 et l’adaptation des locaux aux nouveaux modes de prises en charge ambulatoires et d’hospitalisation des enfants et adolescents. L’organisation plus efficience s’appuie sur le regroupement des différents secteurs de consultations et des unités d’hospitalisations en fonction de leur nature (conventionnelle, de semaine, de jour…) et non plus par spécialités médicales ou chirurgicales

Programme Robert-Debré : données repères
– Budget : coût estimé à 25 M€ dont une subvention de l’Agence régionale de santé de 5M€
– Le phasage des travaux est prévu sur 5 ans, de 2017 à 2021.
– Surface : 17 200 m²
– 440 professionnels non médicaux, 83 médecins et 46 internes travaillent aujourd’hui dans les spécialités concernées par le projet.
– Un projet qui couvrira jusqu’à 150 lits et 21 places.

La pédiatrie en chiffres
– 9 900 hospitalisations / an, dont 4620 en hospitalisation de jour
– 55 600 consultations / an
– 25 754 passages aux urgences pédiatriques / an
– Ophtalmologie, ORL, chirurgie plastique et stomatologie : 4 460 hospitalisations / an (dont 2 481 en hospitalisation de jour). 
U+ : des urgences plus modernes, plus intégrées et novatrices pour répondre aux besoins croissants 54 000 passages en 2015 
Un programme d’envergure conduira les urgences adultes dans un nouvel édifice ouvert sur la ville. Elles seront reliées au Plateau Technique doté d’équipements de diagnostics et d’interventions et aux services spécialisés dans les soins  aigus. L’activité sera orchestrée autour du parcours complet du patient et non selon dans une logique de superposition de disciplines parfois cloisonnées. La force de Projet U+ réside à la fois dans le regroupement des activités d’Urgences et leurs rapprochements avec les activités d’aval (soins aigus ou soins polyvalents).  
Depuis la mise en service du bâtiment Larrey en 1993, le projet U+ est le plus ambitieux jamais conçu au CHU d’Angers. Il sera effectif à horizon 2022. Il porte sur le renouvellement complet du secteur des urgences adultes et des services directement aux prises en charges aigues. Les maîtres mots sont : accueil, fluidité, technicité, innovation et pluridisciplinarité. 
Le regroupement de spécialités sur ce largeur secteur, au Sud Ouest des 36 hectares du CHU permettra de libérer par ailleurs des espaces dans l’établissement, laissant l’opportunité à d’autres services d’accéder à des locaux plus spacieux et plus fonctionnels. 
Le bâtiment des urgences abritera une imagerie et des équipements de bloc high tech et modulables pour répondre à la pluridisciplinarité des soins. Les Scanner et IRM diagnostics seront adaptés à la prise en charge en urgence ; les examens non-irradiants seront privilégiés. Dans les salles hybrides les spécialistes pourront interagir autour du patient et réaliser les actes thérapeutiques guidés par l’image. L’imagerie interventionnelle de dernière génération sera intégrée à un bloc opératoire pluridisciplinaire. Une modularité qui anticipe l’évolution des pratiques médicales et chirurgicales.
U+ : premières esquisses 
Le nouveau bâtiment abritera des urgences adultes, salle hybride (bloc + imagerie interventionnelle dont imagerie neurovasculaire), imagerie d’urgence H24, un service de réanimation, déchoquage, des secteurs de soins intensifs et continus, les hospitalisations post-urgences (médecine polyvalente).  Dans le secteur plus large d’ U + et dans la continuité du parcours du patient entré par les urgences, se trouveront les soins intensifs, les services de chirurgie et médecine, et en particulier les services impliqués dans la traumatologie. 
Le groupe de travail réfléchira également à la façon dont d’autres services, dont les soins de suites, pourraient intégrer ce programme et bénéficier de ce mouvement global, notamment par la libération d’espaces dans le CHU. 
Le projet est estimé à 120 M€ TTC, couverts par un engagement de l’ARS à hauteur de 20 M€ et par auto-financement et emprunts du CHU de 100 M€ 
Le démarrage du chantier est envisagé pour la fin 2019 et livraison prévue courant 2022. 
Les urgences adultes générales en 2015 : données repères
54 000 passages (soit en moyenne une augmentation de 3 à 4 %/par an)

L’imagerie d’urgence en 2015
Près de 22 500 scanners réalisés en urgence, dont 13 000 en provenance du service des urgences adultes –  1 600 IRM réalisés en urgence, près de 3 100 actes de radiologie interventionnelle réalisés en urgence ou semi-urgence (hors gynécologique-obstétrique et service de cardiologie 

Le CHU d’Angers en chiffres, activité 2015

–  175 000 patients
–  6 300 hospitaliers
 –  1 240 étudiants
 –  4 100 naissances
–  437 000 consultations
–  104 000 hospitalisations
–  89 000 passages aux urgences (urgences générales adultes, urgences gynécologiques obstétricales, cardiaques et urgences pédiatriques)
–  1 372 lits et 115 places
–  500 M€ de budget d’exploitation (2016)
–  27,9 M€ de budget d’investissement (2016)  y compris budgets annexes (ex : écoles) 

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