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Au CHU de Nîmes, on veille à la qualité du sommeil

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Crédit photo : CHU de Nîmes.
Ce mois de mars a été marqué par la 24e Journée internationale du sommeil, encadrée au CHU de Nîmes par le service des Troubles du Sommeil et Acupuncture et l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV). L’occasion pour ces deux acteurs de revenir sur les gestes simples à mettre en place pour favoriser un bon sommeil, notamment l’activité physique.

Oui, le sport influence positivement le sommeil. Un constat que le Dr Beatriz Abril, cheffe du service des Troubles du Sommeil et Acupuncture du CHU de Nîmes, avec qui nous nous sommes entretenu, a tenu à nuancer. La clé pour conserver les bénéfices de l’exercice physique sur notre sommeil : le pratiquer à un horaire relativement éloigné de celui de l’endormissement. Soit, de manière concrète, « le matin ou l’après-midi, entre 14h00 et 16h00. » 

Deux raisons guident cette recommandation : la montée d’adrénaline causée par le sport et l’augmentation de la température corporelle. En effet, l’endormissement survient lorsque la température du corps diminue et que le taux de mélatonine augmente. L’activité sportive pratiquée de manière trop rapprochée peut donc empêcher l’endormissement, déjà souvent altéré par l’omniprésence des écrans à lumière bleue. 

Au service de ceux qui dorment trop… ou pas assez

Sa journée à l’hôpital Universitaire Carémeau, le Dr Abril la démarre par une rencontre avec les infirmières qui opèrent au sein de l’Unité du Sommeil, ouverte en semaine de jour comme de nuit. Le but de cette entrevue : transmettre les dernières informations sur l’état de sommeil des patients. Des questions plus techniques concernant le matériel ou les enregistrements du sommeil sont également soulevées. 

La suite du programme varie d’un jour à l’autre. Si le lundi est consacré à la programmation des demandes médicales et à l’étude des dossiers de patients à venir, le mardi est employé à la gestion des patients hospitalisés. Le reste de la semaine est quant à elle réservée aux consultations.

La plupart des patients qui consultent le service souffrent de troubles du sommeil. Parmi les troubles dépistés, on trouve l’insomnie, le syndrome d’apnées du sommeil, les parasomnies : motif d’agitation nocturne (somnambulisme, troubles du comportement en sommeil paradoxal, éveils confusionnels), ou encore le syndrome des jambes sans repos (aussi appelé maladie d’Ekbom), connu sous le nom d’impatiences.  Outre le diagnostic et la prise en charge du patient, le service propose également des ateliers d’éducation thérapeutique afin d’expliquer aux patients aux différentes phases du sommeil (sommeil lent profond, paradoxal), la définition du  « sommeil normal » et les éduquer aux mesures d’hygiène favorisant une bonne qualité de sommeil. L’idée est de démêler le vrai du faux dans le flot d’informations et d’idées préconçues auxquelles sont confrontés les patients. 

Les ateliers permettent également d’ouvrir le dialogue au sujet de la souffrance induite par leur trouble. De ce point, l’insomnie n’est que trop rarement prise au sérieux. « L’insomnie par exemple, n’est pas vue comme une maladie en tant que telle », explique le Dr Abril, pointant du doigt le manque de reconnaissance de ce type de trouble chez les patients. 

La plupart des patients qui consultent le service souffrent de troubles du sommeil. Parmi les troubles dépistés, on trouve l’insomnie, le syndrome d’apnées du sommeil, les parasomnies : motif d’agitation nocturne (somnambulisme, troubles du comportement en sommeil paradoxal, éveils confusionnels), ou encore le syndrome des jambes sans repos (aussi appelé maladie d’Ekbom), connu sous le nom d’impatiences.  Outre le diagnostic et la prise en charge du patient, le service propose également des ateliers d’éducation thérapeutique afin d’expliquer aux patients aux différentes phases du sommeil (sommeil lent profond, paradoxal), la définition du  « sommeil normal » et les éduquer aux mesures d’hygiène favorisant une bonne qualité de sommeil. L’idée est de démêler le vrai du faux dans le flot d’informations et d’idées préconçues auxquelles sont confrontés les patients. 

Les ateliers permettent également d’ouvrir le dialogue au sujet de la souffrance induite par leur trouble. De ce point, l’insomnie n’est que trop rarement prise au sérieux. « L’insomnie par exemple, n’est pas vue comme une maladie en tant que telle », explique le Dr Abril, pointant du doigt le manque de reconnaissance de ce type de trouble chez les patients. 

Une vaste exploration du sommeil

« Le service reçoit beaucoup de demandes, nous confie par ailleurs le Dr Abril. Pas étonnant lorsqu’on sait que « 20% de la population souffre d’insomnie. » Pour y répondre, trois étapes : consultation, exploration et traitement. La phase d’exploration du sommeil apparaît comme une étape fondamentale. Elle comprend différents tests : la polygraphie ventilatoire qui enregistre la respiration pendant le sommeil ; la polysomnographie, qui allie la vidéo à l’enregistrement pour vérifier toute forme d’agitation ensommeillée du patient ; le test itératif de l’endormissement vise ensuite à contrôler la somnolence ; le test d’hypervigilance, souvent adressé à des chauffeurs poids lourds et conducteurs de bus, permet de tester la résistance au sommeil. 

Pour soigner les troubles du sommeil, le Dr Beatriz Abril revient sur le traitement proposé par la Haute Autorité de Santé (HAS), à savoir la thérapie cognitive comportementale. « Il faut à la fois changer notre façon de penser le sommeil mais aussi travailler sur les comportements pour le réguler. » Bon à savoir : les bénéfices d’une « rééducation » du sommeil ne surviennent qu’au bout de trois semaines d’un sommeil discipliné, à horaires réguliers, couplés à une bonne pratique du sport et une alimentation saine. 

Des exigences que ne manque pas de rappeler le service des Troubles du Sommeil et Acupuncture du CHU de Nîmes. 

 

La rédaction avec le Dr Abril et le CHU de Nîmes 

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