« La transfusion de plaquettes semble nuisible, et n'est certainement pas bénéfique aux personnes qui prennent de l'aspirine et ont un AVC causé par des saignements dans le cerveau appelé aussi (hémorragie intracérébrale-HIC), la forme la plus mortelle des AVC. Ces résultats devraient modifier les directives et recommandations cliniques » annonce le Professeur Rustam Al-Shahi Salman (Université d'Édimbourg), co-directeur de l’étude PATCH avec le Professeur Charlotte Cordonnier (PU-PH au CHU de Lille, à l'Université de Lille et au sein de l'Unité Inserm 1171). 500 000 patients sont concernés dans le monde. Ces travaux viennent d’être publiés dans le Lancet.
« La transfusion de plaquettes semble nuisible, et n’est certainement pas bénéfique aux personnes qui prennent de l’aspirine et ont un AVC causé par des saignements dans le cerveau appelé aussi hémorragie intracérébrale (HIC), la forme la plus mortelle des AVC. Ces résultats devraient modifier les directives et recommandations cliniques » annonce le Professeur Rustam Al-Shahi Salman (Université d’Édimbourg), co-directeur de l’étude PATCH avec le Professeur Charlotte Cordonnier (PU-PH au CHU de Lille, à l’Université de Lille et au sein de l’Unité Inserm 1171). 500 000 patients sont concernés dans le monde. Ces travaux viennent d’être publiés dans le Lancet.
Lors d’un AVC hémorragique, la transfusion de plaquettes est un traitement jusqu’à lors utilisé par un certain nombre de médecins dans l’espoir d’une meilleure récupération de l’état de santé du patient. En effet, il était imaginé que les plaquettes – fragments de cellules sanguines jouant un rôle essentiel dans la coagulation du sang – pouvaient bloquer les vaisseaux sanguins rompus et ainsi prévenir l’aggravation du saignement dans le cerveau chez les patients qui utilisent par ailleurs, des anti-agrégants plaquettaires (aspirine).
Or une équipe de chercheurs de France (Lille), des Pays-Bas, et du Royaume-Uni interroge ce protocole traditionnel. En effet, elle a constaté que la transfusion de plaquettes réduisait la chance de récupération chez les patients ayant subi une hémorragie intracérébrale tout en prenant de l’aspirine.
Le Professeur Charlotte Cordonnier ajoute « Chaque année, environ deux millions d’adultes dans le monde souffrent d’AVC causé par une hémorragie intracérébrale, ce qui représente la moitié des décès survenus du fait d’un AVC. Deux personnes sur cinq meurent dans le mois, et deux autres sur cinq deviennent dépendants de leurs proches. Un quart des patients sont sous aspirine au moment où survient l’hémorragie cérébrale ».
Les patients AVC qui ont participé à l’essai clinique ont bénéficié d’une prise en charge standard en matière d’AVC, l’étude ayant consisté à un tirage au sort (randomisation) de deux groupes : l’un des groupes de patients, recevant une transfusion de plaquettes et l’autre groupe de patients ne bénéficiant d’aucun traitement supplémentaire. Les chercheurs ont ainsi pu constater que les transfusions de plaquettes augmentent le risque de décès et d’invalidité à long terme par rapport à une prise en charge classique sans transfusion.
A ce jour, l’équipe de recherche indique que les causes liées à ces constatations ne sont pas connues. Ils suggèrent que le traitement puisse causer des caillots sanguins pour former ou déclencher l’inflammation dans le cerveau et l’aggravation des saignements.. Les résultats de l’étude ont été présentés à l’European Stroke Organisation Conference" et sont publiés dans The Lancet.
L’étude PATCH a été financée dans le cadre du Programme Hospitalier de Recherche Clinique National (2011), financée dans le cadre du Programme Hospitalier de Recherche Clinique National (2011).