Le service de Chirurgie cancérologique gynécologique du Professeur Fabrice Lecuru à l’hôpital Européen Georges Pompidou (AP-HP), et le service Gynécologie-Obstétrique et Médecine de la reproduction du Professeur Emile Daraï à l’hôpital Tenon (AP-HP) ont été certifiés le 1er février 2018 par l’European Society of Gynaecological Oncology (ESGO).
La Certification for Advanced Ovarian Cancer Surgery a été attribuée par l’European Society of Gynaecological Oncology (ESGO) à l’hôpital Tenon et à l’hôpital Européen Georges-Pompidou dont les équipes proposent aux patientes les outils, l’expertise et une organisation permettant de garantir un haut niveau de prise en charge chirurgicale. La certification, attribuée pour une période de 5 ans, est établie en fonction d’un score reposant sur des critères définis par un groupe d’une vingtaine d’experts internationaux comme par exemple un minimum de 20 traitements chirurgicaux par centre candidat pour des stades avancés de cancers les trois années précédant la demande de labellisation. Les critères de qualité comprennent notamment le taux de résection complète, la décision thérapeutique et la prise en charge pré, per et post opératoire pluridisciplinaire. La participation du centre à des essais cliniques représente également un critère crucial.
Résection tumorale. La certification souligne la qualité de la prise en charge par les équipes de l’AP-HP, déterminante dans le traitement du cancer de l’ovaire et dans le pronostic de survie des patientes. En effet, un des critères majeurs de survie est la qualité de la résection tumorale. L’expertise de l’équipe chirurgicale est décisive, le taux de survie à 5 ans étant actuellement de 35%. La prise en charge dans des centres experts est associée à une augmentation de la survie des patientes, le taux de survie à 5 ans dépassant les 50%.
Les cancers de l’ovaire représentent la 5ème cause de cancer chez les femmes, après les cancers du sein, les cancers du poumon, les cancers colorectaux et les cancers de l’endomètre. Le cancer de l’ovaire est le plus grave des cancers gynécologiques. Le diagnostic du cancer de l’ovaire est très souvent réalisé à un stade avancé dans deux cas sur trois. La prise en charge consiste en un traitement chirurgical pour l’ablation de la tumeur et nécessite le recours à la chimiothérapie après l’opération et parfois en amont. Il est fondamental de voir les patientes dès le début de leur prise en charge, avant tout traitement.
En 2017, 4 700 patientes ont été diagnostiquées pour ce cancer en France. En 2016, environ 1/4 d’entre elles avaient été prises en charge à l’AP-HP dont 619 ont été opérées.
Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril
Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.