Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Centre de référence des pathologies du système nerveux périphériques

Auteur /Etablissement :
Les services de neurologie du CHU Dupuytren de Limoges (Pr Jean-Michel VALLAT) et du CHU Montpied pour Clermont-Ferrand (Pr Pierre CLAVELOU), ainsi que le service de Génétique médicale de l'Hôtel Dieu (Pr Odile BOESPFLUG-TANGUY) ont regroupé leurs compétences en un centre de référence pour les pathologies du système nerveux périphérique en Limousin-Auvergne.

Les services de neurologie du CHU Dupuytren de Limoges (Pr Jean-Michel VALLAT) et du CHU Montpied pour Clermont-Ferrand (Pr Pierre CLAVELOU), ainsi que le service de Génétique médicale de l’Hôtel Dieu (Pr Odile BOESPFLUG-TANGUY) ont regroupé leurs compétences en un centre de référence pour les pathologies du système nerveux périphérique en Limousin-Auvergne.

Doté de temps médical et paramédical au titre de sa reconnaissance ministérielle, le centre mobilise les experts pour améliorer et standardiser des procédures de diagnostic, d’évaluation clinique et génétique. Par ailleurs, les équipes du Limousin-Auvergne mènent en réseau des recherches avec six autres centres français afin de développer l’épidémiologie et l’aide à la décision thérapeutique.

Les pathologies du système nerveux périphérique touchent l’enfant comme l’adulte. Elles affectent primitivement les nerfs périphériques de façon globale (neuropathies) ou les neurones moteurs (amyotrophies spinales, sclérose latérale amyotrophique).

Hétérogènes et invalidantes, les neuropathies périphériques altèrent les nerfs périphériques à la fois sur les plans sensitif et moteur. Leur présentation clinique est variable selon la prédominance de l’atteinte, motrice ou sensitive, et le caractère symétrique ou asymétrique. Relevant de causes diverses, elles sont classiquement séparées en 2 grands groupes :
– Les formes débutant dans l’enfance sont essentiellement d’origine génétique, héréditaire. Il s’agit le plus souvent d’une maladie de Charcot-Marie Tooth, se caractérisant par un déficit sensitif et moteur progressif avec fonte musculaire, associé à des déformations osseuses (pied creux et cyphoscoliose). La gravité de la maladie est variable d’un patient à l’autre, même au sein d’une même famille. Cette hétérogénéité clinique et la dimension familiale de la pathologie nécessitent des actions coordonnées du centre de référence, chez l’adulte comme chez l’enfant, dans le domaine du diagnostic, de la prise en charge et du conseil génétique.
Le diagnostic repose habituellement sur la confrontation de l’histoire familiale (arbre généalogique, examen des différents membres de la famille), des données cliniques (type et topographie des déficits, signes associés), de l’examen électrophysiologique (permettant d’appréhender l’atteinte différentielle des différentes structures des nerfs, myéline ou axone) et la recherche des gènes en cause. Parfois, il revient à la biopsie nerveuse d’orienter cette recherche causale.

Les formes acquises sont aussi très hétérogènes dans leur expression clinique. D’où la nécessité d’un haut niveau d’expertise afin d’améliorer le diagnostic et la prise en charge.

Le bilan électrophysiologique, essentiellement électromyographique, pivot de l’évaluation initiale du patient, contribue au diagnostic positif, mais également à l’appréciation de l’étendue des lésions, de la cible lésionnelle (myéline ou axone) et du pronostic à long terme. Les explorations biologiques menées sur le sang et le liquide céphalo-rachidien ont un intérêt incontestable. La place de la biopsie nerveuse est tout aussi prépondérante dans l’arsenal diagnostique de ces maladies, pour lesquelles une preuve histologique est nécessaire avant la mise en place de traitements parfois lourds (immunomodulation ou immunosuppression).

Les axes de recherche
A coté de ces évaluations pluridisciplinaires, les acteurs des sites Limousin et Auvergne du Centre de Référence ont développé, depuis de nombreuses années, une activité de recherche clinique dans le domaine des neuropathies périphériques et du motoneurone. Elle intéresse à la fois l’épidémiologie de ces maladies, l’histoire naturelle de certaines formes, mais aussi les essais thérapeutiques. Cette activité de recherche clinique est étroitement liée à une activité de recherche plus fondamentale développée sur les deux sites (équipes labellisées EA 3839, EA 3174 et laboratoire de neuropathologie dans le service de Neurologie du site de Limoges et les équipes labellisées UMR 384, U766, EMI 0216, le Centre de Pharmacologie Clinique et le Centre de Recherche en Nutrition Humaine sur le site de Clermont-Ferrand). Cette activité de recherche concerne l’identification de nouveaux gènes impliqués, la physiopathologie de ces maladies (modèles cellulaires et modèles animaux), l’identification de gènes modificateurs du phénotype clinique et le développement de nouvelles approches thérapeutiques avec des étapes de validation chez l’animal.
On peut ainsi espérer le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques dans les prochaines années par des approches pharmacologiques, par des thérapeutiques neuroprotectrices de l’axone et des thérapies cellulaires visant à réparer.

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.