Dans un contexte de crise sanitaire sans précédent, la rédaction de Réseau CHU a choisi de partager les messages forts de la semaine. Messages qui témoignent de la gravité et de l’évolution de l’épidémie, des attentes et aussi des espoirs.
« Pour protéger nos soignants dans la durée face au virus, la mobilisation de l’État est totale. Un pont aérien est en place pour garantir l’acheminement de masques depuis la Chine: une première livraison de 8 millions de masques est arrivée cet après-midi, d’autres suivront», indiquait le Premier ministre Edouard Philippe le lundi 30 mars.
Le lendemain, le Président de la République a tenu à témoigner sa reconnaissance aux salariés de l’entreprise Kolmi-Hopen qui produisent des masques chirurgicaux et FFP2 à Saint-Barthélemy-d’Anjou. Emmanuel Macron s’est voulu rassurant: « Pour vaincre le Covid-19, la France est engagée dans un effort de production sans précédent».
Même tonalité chez Olivier Véran, ministre de la Santé, qui a déclaré le 31 mars: « Notre système de santé est notre meilleure arme. Je souhaite que, comme les établissements, les professionnels de santé libéraux bénéficient d’un mécanisme de soutien financier. J’ai demandé à l’Assurance maladie d’évaluer les besoins pour une avance, régularisable après la crise».
Mais le 1er avril, c’est bel et bien un cri d’alarme qui est lancé par Frédéric Valletoux, Président de la Fédération hospitalière de France dans Le Figaro: « On est au bord de la noyade, on est en train de perdre pied. Deux régions sont en très grande difficulté, le Grand Est et l’Île-de-France où les hospitaliers sont en très grande souffrance. Il faut changer d’échelle et prendre des mesures beaucoup plus radicales. Après le directeur de l’ARS Île-de-France hier, je lance à mon tour un appel. Un ou deux TGV médicalisés par semaine, ce n’est plus adapté. Si la stratégie est d’extraire les patients, alors il faut amplifier les transferts, et organiser des transports beaucoup plus massifs vers les capitales régionales ou européennes».
Ehpad, l’exemple de La Garenne-Colombes
« A La Garenne-Colombes, nous testons tous les résidents des EHPAD. Notre but : casser la chaine de contamination en séparant à des étages différents les résidents positifs des résidents négatifs. Nous y sommes arrivés : il faut le faire partout en France!», indiquait pour sa part le Pr Philippe Juvin, maire de la ville, Professeur de médecine et chef du service Urgences de l’hôpital européen Géorges-Pompidou le 31 mars. «Nous devons tout mettre en œuvre pour protéger nos aînés. Dépister les résidents et les soignants en EHPAD, dès lors qu’ils sont symptomatiques, est une priorité», confirmait le ministre de la Santé Olivier Véran le 1er avril devant la mission d’information chargée du suivi de la gestion de l’épidémie de Covid-19 à l’Assemblée nationale.
Soutien aux hôpitaux
Le 2 avril, Gabriel Attal, Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, annonçait la mobilisation des jeunes de la réserve vivique: «Dès aujourd’hui, des volontaires de la réserve civique vont renforcer les équipes de l’AP-HP pour le suivi par téléphone des malades du Covid-19 qui sont à domicile»
Et si la fatigue et la crainte de la contamination chez les personnels soignants commencent à être évoqués dans la presse, gardons en mémoire cette déclaration de Pascal Champvert, le 30 mars sur TF1: "On n’est pas dans la peur, on est dans l’action".