Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Dispositif médical : l’institut d’évaluation nîmois

L'Institut d'évaluation du dispositif médical (IDIL) ouvre un vaste champ d'investigation et d'amélioration de la qualité de prise en charge des patients. Créé pour répondre aux exigences de la réglementation, il va évaluer une gamme de produits très large allant du pansement à la prothèse de hanche, en passant par des stents en cardiologie ou des objets connectés... un marché industriel qui augmente de 5% par an.
L’Institut d’évaluation du dispositif médical (IDIL) ouvre un vaste champ d’investigation et d’amélioration de la qualité de prise en charge des patients. Créé pour répondre aux exigences de la réglementation, il va évaluer une gamme de produits très large allant du pansement à la prothèse de hanche, en passant par des stents en cardiologie ou des objets connectés…  un marché industriel qui augmente de 5% par an. A savoir : tout instrument, appareil, équipement ou logiciel destiné à être utilisé à des fins de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement ou d’atténuation d’une maladie ou d’une blessure, rappelle la directive européenne 93/42.
La réglementation européenne précise également que l’évaluation porte sur toutes les étapes de sa durée de vie (du pré marquage au post marquage CE), avec notamment la nécessité d’apporter des données cliniques, une prise en compte des stratégies thérapeutiques, de l’analyse bénéfice/risque et autres contraintes méthodologiques.
C’est pour organiser le respect de ces procédures rigoureuses que le CHU de Nîmes a créé l’Institut d’évaluation du dispositif médical (IDIL). L’IDIL s’appuiera sur une équipe spécialisée en recherche clinique et en biostatistique, une unité de recherche méthodologique spécifique, deux pôles d’expertises : la matério-épidémiologie et la matério-économie, une unité juridique et réglementaire dédiée à l’accompagnement des projets et une équipe terrain identifiée : attachés de recherche clinique – ARC, techniciens de recherche clinique – TEC, chefs de projets,… et sur une quinzaine d’unités spécialisées.
La garantie d’une complète indépendance vis-à-vis des industriels
"Le dispositif médical constitue un gigantesque champ d’investigation et d’amélioration de la qualité de prise en charge des patients, souligne Romain Jacquet, directeur général adjoint du CHU. C’est parce que le cycle de commercialisation d’un DM est court que le CHU de Nîmes doit pouvoir apporter, rapidement, un haut niveau d’exigence en matière de rigueur scientifique et d’évaluation, et garantir une complète indépendance vis-à-vis des industriels"
Cet ambitieux projet est ainsi né avec le soutien de Jean-Paul Fournier, Président du Conseil de surveillance du CHU, sénateur du Gard – maire de Nîmes et en partenariat avec le pôle de compétitivité Eurobiomed et Nîmes Métropole, à travers Openîmes, son agence de développement économique.
"Avec IDIL, nous souhaitons mettre en place un guichet unique qui permette aux industriels, aux institutionnels et aux promoteurs de projets de trouver rapidement une équipe dédiée et compétente, réactive et de grande qualité scientifique", précise le Dr Thierry Chevallier, du service Biostatistique, Épidémiologie, Santé publique et Information médicale (BESPIM) et coordonnateur médical d’IDIL. 
Les industriels apprécieront les atouts d’IDIL, la rapidité et l’expertise
 IDIL dispose d’un guichet unique facile d’accès, premier contact avec l’industriel garanti en 24h. L’institut s’engager à organiser une première réunion conceptuelle avec l’industriel sous 5 jours et à lui rendre un premier devis sous 72 h après la réunion conceptuelle. 
L’ambition à terme : 30 études par an
Pour le Pr Arnaud Dupeyron, chef du service de Médecine physique et de réadaptation et membre du comité de pilotage du projet : "IDIL constituera une interface qui mettra l’établissement en lien avec les entreprises du secteur, demandeuses d’évaluations cliniques, garantes de la sécurité des dispositifs qui seront mis sur le marché"
Au CHU de Nîmes, ce sont près de 50 projets de recherche clinique relatifs aux DM qui ont été menés ces dernières années, l’objectif étant de passer, à terme, à près de 30 études par an et devenir ainsi un véritable centre de référence et de recours, tant au niveau régional, que national et européen.

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.