Au CHU de Saint-Etienne, une consultation encourage les femmes " toutes les femmes, quels que soient leur âge et leur niveau de pratique sportive" à prendre soin de leur forme. Et pour bénéficier au mieux des bienfaits d’une activité physique régulière – contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires (tension artérielle, diabète, hypercholestérolémie, surpoids…), bien-être psychologique ou encore limitation du risque d’ostéoporose…- les femmes doivent adapter leurs entrainements à leurs spécificités morphologiques et hormonales.
Un suivi particulier leur est recommandé, surtout à certains moments-clés de leur vie : la puberté, la grossesse, la ménopause. Cet accompagnement expert leur est désormais proposé en consultation « Sport et Femme ».
A chaque âge son sport
Au cours de la puberté, l’activité physique apporte un épanouissement physique, psychique et social mais, mal conduite, elle peut engendrer un retard pubertaire et des troubles de la croissance.
Chez la femme en âge de procréer, une pratique intensive et des apports énergétiques trop contrôlés peuvent entraîner un déséquilibre engendrant des perturbations du cycle (aménorrhée, infertilité…). La pratique sportive doit également être prise en compte lors de la prescription d’une contraception, en particulier chez les sportives de haut niveau afin d’éviter les variations de poids, contrôler le cycle, ne pas influer sur la performance.
La grossesse, un moment particulier
Selon la Haute Autorité de Santé, commencer ou poursuivre une activité sportive modérée pendant la grossesse est possible et même bénéfique pour limiter la prise de poids de la future maman, le risque de diabète gestationnel (et donc le poids de naissance de l’enfant) et améliore le bien-être psychique en diminuant la fatigue, l’anxiété, la dépression du post-partum et facilitant l’acceptation des modifications corporelles. L’activité sportive raccourcit même la durée du travail lors de l’accouchement.
Contrairement aux idées reçues, la femme enceinte, en pratiquant une activité physique adaptée à l’état de grossesse, n’est pas exposée à un plus grand risque de fausse-couche spontanée, ni à un risque accru de retard de croissance intra-utérin. Le sport n’accroît pas non plus les risques de faible poids de naissance du nouveau-né, ni d’accouchement prématuré. Enfin, l’allaitement maternel n’est pas contre-indiqué.
Attention cependant, ces constats ne valent que pour des grossesses non pathologiques et à condition de suivre des règles indispensables : respecter les contre-indications à la pratique sportive, choisir une activité en adéquation avec la grossesse, suivre la « règle des 3 composantes » (fréquence, intensité et durée d’activité) et connaître les symptômes imposant l’arrêt de la pratique et un avis médical.
Enfin, chez la femme ménopausée les effets bénéfiques de la pratique sportive régulière et adaptée sont nombreux : diminution des pathologies cardiovasculaires, maintien du capital musculaire, amélioration de la coordination et lutte contre l’ostéoporose, réduction du risque de cancer du sein…
"Sport et santé" : démonstration par la consultation « Sport et Femme »
Pour conseiller les sportives en herbe ou chevronnées, le Dr Estelle Salignat prend en compte tous leurs paramètres : âge, antécédents médicaux, niveau de pratique, objectifs et interrogations des consultantes. En appui, l’équipe peut avoir recours au plateau technique très performant de l’unité de Médecine du Sport rattaché au service de Physiologie clinique et de l’Exercice. Associée aux autres services du CHU : pédiatrie, gynécologie, endocrinologie, rhumatologie… la consultation "Sport et Femme" offre aux patientes une prise en charge globale.