Un implant thoracique a envoyé des impulsions électriques dans le nerf vague qui relie le cerveau à d’autres organes majeurs du corps. Après un mois de stimulation nerveuse, le patient a montré des améliorations significatives dans l’attention, le mouvement et l’activité cérébrale.
Des signes reproductibles
La recherche se poursuit pour confirmer ces premiers résultats
Au total 4 patients seront inclus dans l’étude pilote. L’objectif est d’évaluer le bénéfice de la stimulation du nerf vague sur le niveau de conscience, la vie relationnelle de patients en état végétatif ou pauci-relationnel mais aussi de rechercher quels sont les patients les plus à même de bénéficier de cette technique et à quel moment de leur évolution. Il faut également déterminer la tolérance et les risques éventuels. Un autre enjeu est de rechercher la place de cette intervention à côté des autres approches qui existent déjà : approche médicamenteuse comme l’amantadine ou le stilnox (zolpidem), approches non médicamenteuses comme les stimulations sensorielles, la musique et aussi la stimulation cérébrale non invasive voire la stimulation cérébrale profonde qui fait l’objet d’un travail en cours à Clermont –Ferrand dirigé par le Professeur Jean-Jacques Lemaire.
Historique de l’étude et partenariats
Les chercheurs se sont appuyés sur les premiers essais chez l’animal puis chez l’homme qui ont montré que le nerf vague pouvaient stimuler certaines structures impliquées dans l’éveil. Ils ont donc voulu tester si la stimulation du nerf vague, utilisée en pratique courante dans le traitement de l’épilepsie, améliorait la vigilance voire le niveau de conscience chez des patients ayant un trouble de conscience chronique. Après avis favorable du comité de protection des personnes et de l’ANSM, un premier patient a pu être inclus. L’équipe a choisi un patient qu’elle connaissait depuis de nombreuses années et dont l’état végétatif était considéré comme parfaitement stable.