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Insuffisances rénales : réduire les protéines de + de 50%

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Une étude parue dans la prestigieuse revue The New England* définit scientifiquement la prise en charge nutritionnelle de la maladie rénale chronique et reçoit un accueil enthousiaste. 25 000 lecteurs en moins d’un mois !. L’auteur, le Pr, Denis Fouque, néphrologue aux Hospices Civils de Lyon, préconise un régime végétarien : « En cas de maladie rénale il faut réduire de plus 50% les apports de protéines. En occident nous consommons généralement 1.35g de protéines par kg et par jour. Mais, pour les insuffisants rénaux, il est impératif de limiter les apports à 0.6 grammes/kg/jour ».
Une étude parue dans la prestigieuse revue The New England* définit scientifiquement la prise en charge nutritionnelle de la maladie rénale chronique et reçoit un accueil enthousiaste. 25 000 lecteurs en moins d’un mois !.  L’auteur, le Pr, Denis Fouque, néphrologue aux Hospices Civils de Lyon, préconise un régime végétarien : « En cas de maladie rénale il faut réduire de plus 50% les apports de protéines. En occident nous consommons généralement 1.35g de protéines par kg et par jour. Mais, pour les insuffisants rénaux, il est impératif de limiter les apports à 0.6 grammes/kg/jour ». Il faut, par contre, faire attention à ne pas réduire les calories (minimum 30 kcal/kg/jour) ce qui pourrait entraîner un amaigrissement qui doit être évité. La réduction des protéines épargne les reins malades, améliore l’assimilation des glucides, des lipides et l’état osseux des patients. 

D’autres conseils nutritionnels détaillés dans la publication épaulent les patients et leur thérapeute

Parmi les recommandations : la réduction des plats industriels préparés qui contiennent du phosphore ajouté (conservateur) que les patients malades des reins ne peuvent plus correctement éliminer. La limitation du sel à 6 voire 4 g par jour afin de soulager le cœur et réduire les œdèmes. Le calcium alimentaire doit être contrôlé ainsi que les apports en vitamine D pour renforcer les os fragilisés par la maladie rénale. L’alimentation doit aussi comporter davantage de fibres alimentaires afin de diminuer l’absorption du phosphore, augmenter le transit intestinal et réduire l’excès de potassium sanguin. Les fibres alimentaires vont améliorer le microbiote intestinal qui est de mauvaise qualité avec la maladie rénale. Enfin, on privilégiera les huiles mono ou polyinsaturées (olive, tournesol, colza) au beurre et graisses saturées.

25 000 lecteurs

Cette publication mobilise le monde scientifique car depuis sa publication, le 2 novembre 2017 , l’article a été lu 25 000 fois, cité dans 8 journaux internationaux, et classé dans le 1% mondial des articles les plus cités par les réseaux sociaux (600 tweets)
En savoir plus sur l’insuffisance rénale
Les reins ont pour fonction principale l’élimination des déchets produits par les protéines alimentaires et la régulation de l’eau et du sel contenus dans l’organisme. Leur fonction est puissante et permet de s’adapter à des situations d’apports très variables selon les populations (insuffisance ou excès alimentaires) et les conditions climatiques (été-hiver). Avec une augmentation des cas de 5 à 7 % chaque année, on estime que près de 3 millions de Français sont victimes d’insuffisance rénale chronique**.
En occident, les apports alimentaires en protéines sont largement excédentaires aux besoins. Les protéines sont transformées en urée. En cas de maladie rénale chronique, les reins ne peuvent plus correctement éliminer l’urée qui s’accumule dans le sang, avec également d’autres toxines. Cet empoisonnement progressif de l’organisme l’affaiblit, et s’accompagne de divers symptômes : hypertension artérielle, anémie, nausées.
*“Nutritional Management of Chronic Kidney Disease”
Kamyar Kalantar-Zadeh, M.D., M.P.H., Ph.D.(Californie), and Denis Fouque, M.D., Ph.D.(Hospices Civils de Lyon)
The NEW ENGLAND JOURNAL o f MEDICINE – 2/11/2017
** ANAES : service des recommandations et références professionnelles / septembre 2002

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