Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

La traçabilité des échantillons de la Biobanque améliorée grâce à une nouvelle technologie

Auteur /Etablissement :
La Biobanque du CHU de Nice assure une traçabilité et une confidentialité optimales des prélèvements et des échantillons grâce expérimentation pilote basée sur la technologie Identification par Radio Fréquence (RFID)*. Cette innovation nationale et sans doute européenne s'inscrit dans le cadre du projet baptisé MISTRALS mené par un consortium** du pôle de compétitivité international Solutions Communicantes Sécurisées (SCS).

La Biobanque du CHU de Nice assure une traçabilité et une confidentialité optimales des prélèvements et des échantillons grâce expérimentation pilote basée sur la technologie Identification par Radio Fréquence (RFID)*. Cette innovation nationale et sans doute européenne s’inscrit dans le cadre du projet baptisé MISTRALS mené par un consortium** du pôle de compétitivité international Solutions Communicantes Sécurisées (SCS).

Les équipes de la tumorothèque du Pr Paul Hofman ainsi que celles du Service « Organisation et Gestion des Blocs Opératoires – Stérilisation Opératoire » et de la Direction du Système d’Information du CHU ont mené un projet unique en Europe qui a permis de valider la possibilité de fiabiliser, contrôler et tracer les délais de transports des prélèvements, d’horodater les traitements effectués sur ces prélèvements et de faciliter la localisation des échantillons à toutes les étapes du process, du prélèvement au stockage temporaire puis définitif.

Grâce à l’association des technologies et du savoir-faire des membres du consortium ainsi que de la société Fréquentiel en charge de l’intégration de la solution, le pilote a pu être mené en «grandeur nature » avec succès sur les prélèvements thoraciques depuis juillet 2010 ; une réussite qui renforce la volonté des équipes d’industrialiser la solution et de la diffuser auprès d’autres Centres Hospitaliers en France et en Europe.

Le CHU de Nice est un établissement de santé à vocation multiple ainsi qu’un acteur économique important de la région. C’est pourquoi, il a naturellement intégré le pôle de compétitivité Solutions Communicantes Sécurisés (SCS), lors de sa création, aux côtés d’industriels. Tous ont travaillé de concert pour mettre en place le projet MISTRALS au sein d’un consortium.

«Assurer la traçabilité du circuit des échantillons stockés dans la Biobanque (ou tumorothèque). Tel est l’enjeu du projet global MISTRALS», explique le Pr Paul Hofman, Responsable de la tumorothèque et Directeur du CRB INSERM CHU-CLCC et de l’équipe Région-INSERM 21. La puce RFID permet en effet le stockage et la lecture d’un grand nombre de données de façon simple (lecture sans contact et multiple), anonyme (aucune lecture d’étiquette) et fiabilisée (résistance aux conditions de stockage allant jusqu’à -196°C).

« Avec ce projet, nous souhaitions optimiser la traçabilité des échantillons depuis leur prélèvement dans le bloc opératoire, jusqu’à la phase de stockage définitif en chambre froide, en passant par leur cession à un autre établissement » précise Cécile Lagardère Responsable Intégration et Applications à la Direction du Système d’Information du CHU de Nice. « Il était important de savoir à quelle heure était partie et arrivée la pièce opératoire, de savoir retrouver un échantillon rapidement parmi les 57.000 pièces que comptent la tumorothèque et de pouvoir également tracer son transfert vers d’autres sites de stockage. »

A terme, ce projet va faciliter la prise en charge des patients : en enregistrant les délais de transports, en offrant une meilleure qualité des pièces opératoires pour les diagnostics et les traitements personnalisés à mettre en oeuvre – les risques d’erreurs et de détérioration des échantillons stockés étant réduits -, ou encore en garantissant la confidentialité des données stockées au sein de la tumorothèque.

Les bénéfices avérés de ce projet pilote, en exploitation depuis juillet 2010 laissent espérer un développement plus « industrialisé » de la traçabilité des échantillons grâce à la technologie RFID.

*Radio Frequency IDentification
** (composé des sociétés suivantes : ST Microelectronics, IBM, Tagsys, Psion, SPS, le CHU de Nice, l’Institut Paoli Calmette, l’Ecole des Mines de Saint Etienne)

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.