Les établissements américains de la Northwestern Memorial Hospital (Chicago) et du Beth Israel Deaconess Medical Center (Boston) et les CHU de Grenoble, Bordeaux et Montpellier ont réalisé un Benchmark hospitalier dont la restitution a eu lieu en ce début du mois de juin, à Grenoble.
Comparer les pratiques hospitalières françaises et américaines dans une logique gagnant gagnant où chaque établissement de santé peut apporter aux autres une expertise et un savoir-faire qui lui est propre. S’ouvrir vers l’extérieur et vers l’international pour renforcer l’excellence dans la prise en charge de ses patients. Tels étaient les grands objectifs du benchmark hospitalier franco-américain auquel ont participé le CHU Grenoble Alpes, le CHU de Bordeaux, le CHU de Montpellier, le Northwestern Memorial Hospital (Chicago) et le Beth Israel Deaconess Medical Center (Boston).
Lancée en février 2015, l’étude comparative s’est focalisée sur 3 activités : prothèse de la hanche, greffe du rein et accouchement par voie basse sans complication. Une analyse transversale autour des urgences a également été menée.
Jeudi 1er et vendredi 2 juin, Jacqueline Hubert, Directeur Général du CHU Grenoble Alpes a accueilli les représentants des quatre établissements pour une restitution de cette étude comparative.
Pour les participants, le projet de benchmarking a été une expérience très enrichissante et a scellé un partenariat fort entre les 5 hôpitaux actuellement impliqués qui vont poursuivre leurs collaborations.
Les objectifs assignés ont été atteints, à savoir : développer des comparaisons pour les paramètres clefs liés aux pathologies sélectionnées et explorer les différences qualitatives et quantitatives ; partager les bonnes pratiques américaines et françaises sur les différences de gouvernance, sur la recherche, sur les procédures médicales et la prise en charge des patients en hospitalisation complète ou en ambulatoire.
Le travail de restitution a permis d’établir quelques conclusions riches d’enseignement
Les hôpitaux américains et français se situent à un niveau équivalent de qualité concernant la plupart des indicateurs clés : taux de ré-hospitalisation, taux d’infection, case mix, taux de comorbidité, etc.
Toutefois, avec une activité assez similaire (+ / -10%) entre les hôpitaux mesurés, les participants ont observé une différence de capacités importantes entre la France et les Etats unis. En moyenne les établissements américains disposent de 3 fois moins de lits que les établissements français. Cet effet est à nuancer par l’offre de soins proposées qui diffère entre les deux pays. La logique semble plus intégrée avec les soins de suite, alors qu’aux Etats-unis ce suivi n’est pas hospitalier.
Autre constat, il existe également des disparités dans les durées moyennes de séjours entre la France et les USA. Les établissements américains enregistrent une DMS globale plus courte d’environ 25% que leurs homologues français.
Pour autant, cette analyse est à nuancer, les DMS ont été regardées au global, tenant peu compte du poids des activités la composant (poids des prises en charge en psychiatrie, en SSR,..)
De même, la dynamique de la chirurgie ambulatoire est également conforme aux ratios ci-dessus, les États-Unis étant en moyenne sur des taux de 70% de chirurgie ambulatoire (Ortho, Urologie, Gynécologie, Vasculaire, …) tandis que les hôpitaux français se situent entre 30 et 40%, selon l’hôpital et la pathologie.
Enfin, bien que le système de santé en général puisse être différent, les participants ont pu observer que le système américain repose davantage sur des structures plus légères, une DMS minimale et une diminution progressive du nombre de lits d’hôpitaux, transformation initiée il y a environ 15 ans afin de favoriser davantage les procédures ambulatoires. La France s’est engagée dans la même voie et est en train d’accélérer sa mise en œuvre. Toutefois, la diminution réelle du nombre de lits en France pourrait prendre plus de temps en raison des exigences sociétales et des attentes du système de santé plus social. D’autre part, alors que le séjour de l’hôpital est en moyenne plus court en Amérique, le coût des soins (mêmes pathologies / mêmes procédures) est nettement plus élevé aux États-Unis avec un ratio de coût 2,7 plus élevé en moyenne qu’en France sur la base des trois pathologies mesurées (HIP, Rein, accouchements).
Fort de cette nouvelle expérience internationale, le CHU Grenoble Alpes souhaite poursuivre cette étude franco-américaine. L’établissement grenoblois coordonnera désormais la suite des travaux avec pour objectif d’approfondir la comparaison des procédures des 3 activités choisies, de poursuivre le travail initié sur les coûts, et enfin, d’envoyer les médecins gestionnaires pour optimiser leurs pratiques, en particulier sur l’ambulatoire.
Lancée en février 2015, l’étude comparative s’est focalisée sur 3 activités : prothèse de la hanche, greffe du rein et accouchement par voie basse sans complication. Une analyse transversale autour des urgences a également été menée.
Jeudi 1er et vendredi 2 juin, Jacqueline Hubert, Directeur Général du CHU Grenoble Alpes a accueilli les représentants des quatre établissements pour une restitution de cette étude comparative.
Pour les participants, le projet de benchmarking a été une expérience très enrichissante et a scellé un partenariat fort entre les 5 hôpitaux actuellement impliqués qui vont poursuivre leurs collaborations.
Les objectifs assignés ont été atteints, à savoir : développer des comparaisons pour les paramètres clefs liés aux pathologies sélectionnées et explorer les différences qualitatives et quantitatives ; partager les bonnes pratiques américaines et françaises sur les différences de gouvernance, sur la recherche, sur les procédures médicales et la prise en charge des patients en hospitalisation complète ou en ambulatoire.
Le travail de restitution a permis d’établir quelques conclusions riches d’enseignement
Les hôpitaux américains et français se situent à un niveau équivalent de qualité concernant la plupart des indicateurs clés : taux de ré-hospitalisation, taux d’infection, case mix, taux de comorbidité, etc.
Toutefois, avec une activité assez similaire (+ / -10%) entre les hôpitaux mesurés, les participants ont observé une différence de capacités importantes entre la France et les Etats unis. En moyenne les établissements américains disposent de 3 fois moins de lits que les établissements français. Cet effet est à nuancer par l’offre de soins proposées qui diffère entre les deux pays. La logique semble plus intégrée avec les soins de suite, alors qu’aux Etats-unis ce suivi n’est pas hospitalier.
Autre constat, il existe également des disparités dans les durées moyennes de séjours entre la France et les USA. Les établissements américains enregistrent une DMS globale plus courte d’environ 25% que leurs homologues français.
Pour autant, cette analyse est à nuancer, les DMS ont été regardées au global, tenant peu compte du poids des activités la composant (poids des prises en charge en psychiatrie, en SSR,..)
De même, la dynamique de la chirurgie ambulatoire est également conforme aux ratios ci-dessus, les États-Unis étant en moyenne sur des taux de 70% de chirurgie ambulatoire (Ortho, Urologie, Gynécologie, Vasculaire, …) tandis que les hôpitaux français se situent entre 30 et 40%, selon l’hôpital et la pathologie.
Enfin, bien que le système de santé en général puisse être différent, les participants ont pu observer que le système américain repose davantage sur des structures plus légères, une DMS minimale et une diminution progressive du nombre de lits d’hôpitaux, transformation initiée il y a environ 15 ans afin de favoriser davantage les procédures ambulatoires. La France s’est engagée dans la même voie et est en train d’accélérer sa mise en œuvre. Toutefois, la diminution réelle du nombre de lits en France pourrait prendre plus de temps en raison des exigences sociétales et des attentes du système de santé plus social. D’autre part, alors que le séjour de l’hôpital est en moyenne plus court en Amérique, le coût des soins (mêmes pathologies / mêmes procédures) est nettement plus élevé aux États-Unis avec un ratio de coût 2,7 plus élevé en moyenne qu’en France sur la base des trois pathologies mesurées (HIP, Rein, accouchements).
Fort de cette nouvelle expérience internationale, le CHU Grenoble Alpes souhaite poursuivre cette étude franco-américaine. L’établissement grenoblois coordonnera désormais la suite des travaux avec pour objectif d’approfondir la comparaison des procédures des 3 activités choisies, de poursuivre le travail initié sur les coûts, et enfin, d’envoyer les médecins gestionnaires pour optimiser leurs pratiques, en particulier sur l’ambulatoire.