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Les Victoires de la Médecine 2010 : 6 lauréats, 5 hommages, 1 coup de chapeau et 1 prix spécial

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Lauréats des Victoires de la Médecine 2010Jeudi 2 décembre 2010, la salle parée de rouge et d'or du Casino de Paris a servi d'écrin aux Victoires de la médecine. Organisée sous le parrainage du Professeur Alain Carpentier et en présence de Xavier Bertrand, ministre de la Santé, de l'Emploi et du Travail, la cérémonie a mis en lumière les grands noms de la médecine française et permis aux 1 000 praticiens présents dans la salle de découvrir les toutes dernières avancées thérapeutiques dans 6 disciplines : Cancérologie, Cardiologie, Chirurgie, Neurologie, Technologie médicale et Réseaux de soins.
Retrouvez l'édition spéciale des Victoires de la médecine 2010 sur la chaîne hospitalière : Hospi TV.

Jeudi 2 décembre 2010, la salle parée de rouge et d’or du Casino de Paris a servi d’écrin aux Victoires de la médecine. Organisée sous le parrainage du Professeur Alain Carpentier et en présence de Xavier Bertrand, ministre de la Santé, de l’Emploi et du Travail, la cérémonie a mis en lumière les grands noms de la médecine française et permis aux 1 000 praticiens présents dans la salle de découvrir les toutes dernières avancées thérapeutiques dans 6 disciplines : Cancérologie, Cardiologie, Chirurgie, Neurologie, Technologie médicale et Réseaux de soins.

Retrouvez l’édition spéciale des Victoires de la médecine 2010 sur Hospi TV.

« Je suis fier d’être parmi vous, d’appartenir au monde de la santé et de prendre part à une soirée qui célèbre les médecins pionniers, imaginatifs et la place particulière des CHU dans notre système de soins. Cette fête du progrès médical et de sa transmission donne confiance dans l’avenir. Il faudrait en faire une émission de télévision à une heure de grande écoute pour que les français découvrent ensemble les prouesses de ces talentueuses équipes qui excellent dans leur discipline et savent rester à l’écoute du patient. »Xavier Bertrand ministre de la Santé, de l’Emploi et du Travail

Coup de chapeau à Alain Carpentier

Alain Carpentier «L’homme est le seul animal qui sait qu’il va mourir et qui sait transmettre son savoir. L’apprentissage médical, chirurgical se fait en équipe, des séniors aux juniors, en général au lit du malade. Grâce à nos facultés prestigieuses et aux travaux des chercheurs, il y a beaucoup de victoires en médecine et de raisons d’espérer des médecins engagés dans la recherche et la transmission du savoir. Le public connaît peu ces grands innovateurs car ce qui les caractérise, c’est l’humilité et le travail en laboratoire. Les Victoires les honore une fois l’an. Je tiens aussi à rappeler que la recherche seule ne peut rien. J’associe à cet hommage les industriels qui savent reproduire à grande échelle une expérience validée cliniquement. » « La distinction entre médecin et chirurgien s’efface. Le médecins se saisit des outils du chirurgien et le chirurgien de la science du médecin pour concevoir ensemble une médecine globale, très efficace, moins invasive, plus légère et qui permet au patient de se rétablir très vite » Alain Carpentier

Que sont-ils devenus ?
« Je vous invite à feuilleter l’album des Victoires de la médecine, vous reconnaitrez les pionniers de la médecine française qui ont su transformer une idée de génie, une recherche en avancée thérapeutique au bénéfice de tous » Marina Carrère d’Encausse, journaliste

Les spécialistes distingués lors des précédentes éditions des Victoires de la médecine ont expliqué le bénéfice de ce trophée : un encouragement, une stimulation pour eux et pour leur équipe et aussi une meilleure lisibilité institutionnelle, un coup de pouce pour des dotations rapidement débloquées alors qu’elles tardaient à arriver, une large diffusion de leur innovation et un plus grand rayonnement régional, national voire international de leur unité. Les jeunes séniors : Le Pr Gilles Calais du CHU de Tours (Cancérologie), le Pr Alain Cribier du CHU de Rouen (Cardiologie), le Pr Hugues Duffau du CHU de Montpellier (Chirurgie), le Pr Alim Louis Benabid du CHU de Grenoble (Neurologie) et le Pr Afshin Gangi et le Dr Xavier Buy du CHU de Strasbourg (Technologie) ont accueilli le lauréat de leur discipline sur la scène, symbolisant ainsi la transmission du savoir – socle sur lequel est fondé l’enseignement de la médecine en France.

« Avant d’être reconnues comme des thérapies innovantes, désormais largement diffusées et standardisées, de nombreuses , célébrées ce soir étaient, à l’origine, des programmes hospitaliers de recherche clinique » Jean-François Lemoine, journaliste
Le palmarès établi par vote électronique des médecins présents dans la salle

Les lauréats

CANCEROLOGIE
Lauréat : Dr Sylvain Morinière – CHU de Tours
Un nouveau robot pour opérer les cancers ORL par la bouche

Jusqu’à présent, pour opérer des lésions cancéreuses situées dans les parties profondes de la gorge, il était nécessaire d’effectuer de grandes incisions au niveau du cou pour accéder aux tumeurs et pouvoir les retirer. Avec ce nouveau robot, plus besoin d’inciser. Il comporte en effet deux bras, totalement mobiles et très précis, équipés d’instruments de petite taille permettant d’atteindre, par la bouche du patient, les parties profondes de la gorge. Pendant l’opération, le chirurgien contrôle à distance sur sa console les bras du robot à l’aide de manettes. Grâce au robot et à ses manettes, le chirurgien dispose de toute l’agilité nécessaire pour opérer sans inciser des tumeurs situées par exemple dans le pharynx.

Nominé : Dr Jacques Guyotat – Hôpital Neurologique de Lyon
Rendre des tumeurs cérébrales fluorescentes pour mieux les opérer
Le glioblastome est la tumeur cérébrale primitive la plus fréquente. Maligne, elle pose un réel défi aux neurochirurgiens car elle est « infiltrante ». Il est difficile de la repérer à l’oeil nu puisqu’elle se niche au coeur du tissu cérébral. Pour améliorer la qualité des résections, le Dr Guyotat a adapté une technique allemande fondée sur la fluorescence. Le patient ingère une poudre qui, une fois digérée et passée dans le sang, rend la tumeur fluorescente. A l’aide d’un microscope adapté, le chirurgien repère alors toute l’étendue de la tumeur.

CARDIOLOGIE
Lauréat : Pr Jean-Pierre Favre et Dr Marco Vola – CHU de Saint-Etienne
Monitorage myocardique par microdialyse peri-opératoire en chirurgie cardiaque

L’arrêt du coeur pendant les opérations cardiaques entraine des dommages qui sont difficiles à estimer. Ces coeurs « traumatisés » font parfois des infarctus postopératoires. Le Dr Vola a mis au point un système qui permet de surveiller l’état du coeur pendant et après l’opération. A l’aide d’une membrane dialysante implantée dans le muscle du myocarde, l’équipe chirurgicale relève le niveau des métabolites secrétés par le tissu intercellulaire. Ces niveaux permettent une éventuelle intervention avant que les dommages occasionnés au coeur ne soient trop importants.

Nominé : Pr Thierry Patrice – CHU de Nantes
Un nouveau test pour mesurer la résistance d’un individu à l’oxydation
L’équipe du Pr Thierry Patrice a mis au point un test mesurant la résistance d’un individu à l’oxydation dans différentes situations cliniques où les défenses anti-oxydantes sont justement affectées (cancers, diabète, infarctus…). Chaque personne a une capacité différente à résister à l’oxydation variant en fonction des périodes, du vieillissement, et évidemment de son état de santé. Grâce à la mise au point de ce test, il est aujourd’hui possible de savoir très précisément lorsque ces défenses sont dépassées et donc, éventuellement, de mettre en place une médication anti-oxydante adaptée aux besoins du patient. Ce nouveau test permettra, pour la première fois, de quantifier très finement cette résistance aux espèces oxydantes, individu par individu et d’imaginer, pourquoi pas, des nouveaux agents anti-oxydants.

CHIRURGIE
Lauréat : Pr Stéphan Haulon – CHRU de Lille
Une nouvelle prothèse mutlibranches adaptable à tous les anévrismes de l’aorte

Depuis quelques années, le traitement endovasculaire par prothèse des anévrismes remplace la chirurgie conventionnelle : le chirurgien place une artère synthétique pour remplacer l’artère malade sans ouvrir le ventre. Cependant, il est souvent limité en raison de l’aspect tubulaire de la prothèse qui ne peut être placée que dans des segments rectilignes de l’aorte (Il ne peut pas y avoir de ramifications de l’aorte qui naissent à cet endroit). C’est pourquoi de nombreux patients, en raison d’une localisation de l’anévrisme défavorable, continuent d’être opérés par chirurgie conventionnelle, c’est-à-dire en ouvrant le ventre. Avec cette innovation, ils peuvent désormais bénéficier, comme les autres, de ce traitement endovasculaire. Cette nouvelle prothèse multibranche permet de s’adapter parfaitement à la forme de l’aorte et de toutes les ramifications y naissant. Pour chaque patient, et donc chaque morphologie, la prothèse est modélisée par ordinateur, en s’appuyant sur une image de scanner de l’aorte, afin de s’adapter parfaitement à la forme de l’aorte du patient. En résumé, avant la prothèse était un simple tuyau qui ne pouvait pas être placé n’importe où au niveau de l’aorte, maintenant cette nouvelle prothèse permet de soigner tous les anévrismes quelque soit leur localisation dans l’aorte.

Nominé : Pr Laurence Kessler – Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
Greffe combinée de poumon et d’îlots pancréatiques dans la mucoviscidose
La mucoviscidose est une maladie mortelle affectant à la fois les capacités respiratoires et le système digestif (diabète). Si la greffe des poumons permet de prolonger la vie des patients dont les capacités respiratoires propres arrivent à terme, elle ne règle pas le problème du diabète. Problème qui tend à s’aggraver après la greffe. La solution du Pr Kessler, c’est la double greffe poumons et ilots pancréatiques. Juste après la greffe de poumon, le patient reçoit du même donneur les cellules du pancréas qui vont l’aider à juguler son diabète. La transplantation de ces ilots pancréatiques est moins lourde qu’une greffe des poumons car elle s’opère par l’implantation d’un cathéter sous anesthésie locale.

NEUROLOGIE
Lauréat : Dr Pascal Derkinderen – CHU de Nantes
Le tube digestif, une fenêtre ouverte sur le cerveau dans la maladie de Parkinson

Il est aujourd’hui établi que les lésions de la maladie de Parkinson ne se limitent pas au système nerveux central mais qu’elles touchent également des systèmes nerveux périphériques, comme le système nerveux entérique. L’équipe du CHU de Nantes a mis au point une méthode originale d’analyse de biopsies du côlon chez des parkinsoniens permettant ainsi de démontrer la présence et l’importance des lésions dans le cerveau de ces patients. En effet, ils ont mis en évidence que les lésions des neurones de ces malades étaient bien retrouvées à l’identique dans les neurones digestifs et que l’importance des lésions retrouvées était corrélée à la sévérité de la maladie. A l’avenir, ces travaux pourraient permettre un diagnostic plus précoce et plus précis des maladies neurodégénératives, tout en permettant de prédire leur évolution et de mieux guider certaines thérapeutiques, notamment la stimulation cérébrale profonde.

Nominé : Dr Stéphane Guétin et Pr Jacques Touchon – CHRU de Montpellier
La musicothérapie, une approche non médicamenteuse innovante dans Ie domaine de la neurologie et de I’algologie.
Aujourd’hui, les traitements non médicamenteux pour gérer la douleur et le stress des patients sont insuffisants. Ce sont des traitements d’autant plus nécessaires dans des maladies à douleur chronique (la fibromyalgie) ou à forte incidence psycho-comportementale (Alzheimer). Face à ce constat, le Dr Guétin a standardisé une méthode de relaxation par la musique disponible à l’hôpital et à domicile. Des compositeurs aux différents styles musicaux (classique, électro-jazz, musiques du monde…) ont créé des mélodies dont le rythme et l’orchestration permettent la détente du patient. Après l’écoute, le patient « verbalise » son ressenti, entraînant de fait une meilleure communication entre le malade et le personnel hospitalier.

TECHNOLOGIE
Lauréat : Dr Régis Logier, Dr Mathieu Jeanne et Pr Benoît Tavernier – CHRU de Lille

Un nouveau moniteur pour évaluer l’état de douleur du patient pendant une anesthésie générale
Au cours d’une anesthésie générale, il est désormais possible d’évaluer la douleur ressentie par le patient. Jusqu’à présent on mesurait le niveau d’endormissement mais les médecins ignoraient l’état de bien-être du patient. Des scientifiques ont mis au point ce moniteur qui permet d’évaluer l’état de douleur du patient en fonction de l’augmentation ou de la diminution du rythme cardiaque. En clair, selon les fluctuations rythmiques cardiaques, les anesthésistes peuvent décrire avec précision l’état de bien-être du patient et analyser les différentes étapes de la chirurgie : incision, section osseuse musculaire, etc… Grâce à cette technique, les médecins peuvent administrer les justes doses d’anti-douleurs morphiniques et éviter ainsi les risques de sous ou de sur dosage. Le patient a de ce fait moins de mal à se réveiller et souffre moins des effets secondaires de l’anesthésie générale.

Nominé : Dr Jean-Paul Fournier et Pr Daniel Benchimol – CHU de Nice
Centre de Simulation Médicale pour l’apprentissage des étudiants en médecine
Les étudiants en médecine manquent souvent d’une expérience de terrain où ils se voient confier l’entière responsabilité d’un patient. Et pour cause, il serait inacceptable d’exposer les malades à une erreur médicale liée à leur inexpérience. C’est ce genre d’impasse éducative que résout le système mis en place par le Dr Fournier et le Pr Benchimol à Nice. Le Centre de Simulation Médicale confronte les étudiants dès la troisième année à la gestion de patients arrivés aux urgences dans des conditions hyperréalistes. Trois à quatre élèves s’occupent d’un faux patient (un mannequin-robot) dans une salle d’opération reproduite à l’identique. A l’aide d’un micro, le professeur, installé derrière une vitre sans tain, incarne successivement le patient, les divers services de l’hôpital, voire la famille du malade. Dans un temps limité, les étudiants doivent stabiliser le malade, le diagnostiquer et prescrire des remèdes. Le Centre de Simulation comprend également des simulateurs d’opération qui permettent aux élèves chirurgiens d’apprendre la manipulation des instruments chirurgicaux.

Nominé : Dr Alain Michault et Dr Frédérik Staikowsky – CHR de la Réunion
Chikungunya, Dengue et West Nile : un test de détection et quantification simultanées des virus
L’épidémie de Chikungunya, qui a touché la Réunion en 2006 (45 000 infectés par semaine au mois de Février), a démontré la nécessité de développer un test rapide et efficace pour identifier la maladie chez un patient. C’est d’autant plus nécessaire qu’il y a un risque de confusion avec d’autres maladies tropicales. La Dengue et le West Nile, par exemple, présentent des symptômes similaires au Chikungunya. Le Pr Michault a conçu un test dont les résultats sont disponibles en deux heures trente. Il permet d’identifier, non seulement le Chikungunya, mais aussi le West Nile et la Dengue. Pour cette dernière, il indique même le type de Dengue auquel le praticien est confronté. Avec la diffusion de ce test à tous les pays voisins de l’Océan Indien, l’Ile de la Réunion gagne un temps précieux dans la préparation d’une éventuelle épidémie sur son territoire.

RESEAUX DE SOINS

"Le réseau de soins est au coeur d’un travail collectif. C’est le CHU à la campagne : une réponse au besoin de maillage du territoire et aux problèmes de démographie médicale." Patrick Guillot, Directeur Général du CHU de Strasbourg.

Lauréat : Pr Maurice Giroud – Réseau Bourgogne-AVC – CHU de Dijon
Un nouveau réseau bourguignon de soins, de formation et d’évaluation dédié aux Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC)

Les conséquences des accidents vasculaires cérébraux peuvent être nettement moins importantes lorsqu’un patient est rapidement pris en charge. L’organisation en réseau est dès lors essentielle pour une région vaste comme la Bourgogne. Région qui, par ailleurs, souffre d’un manque de moyens médicaux par rapport aux autres régions françaises. La télémédecine permet à l’ensemble de la région de bénéficier de l’expertise diagnostique du CHU de Dijon. A domicile, les patients récemment sortis de l’hôpital sont appelés par des infirmières cliniciennes. Elles vérifient l’état moral et physique du malade ainsi que le respect des ordonnances prescrites. A plus long terme, la prévention des AVC (et des rechutes) est assurée par une collaboration étroite avec la médecine de ville (généralistes et neurologues).

Nominé : Pr François Golfier et Pr Daniel Raudrant – CHU de Lyon Sud
Un nouveau réseau régional et national pour une meilleure prise en charge des maladies trophoblastiques gestationnelles
Les maladies trophoblastiques sont des pathologies rares qui atteignent des femmes enceintes dont la grossesse a échoué. Ces femmes portent un môle hydatiforme (sorte de foetus non viable) qui peut entraîner une tumeur cancéreuse. Trop rarement exposé à ces cas, le corps médical les a souvent mal traités et mal diagnostiqués. L’intérêt du réseau, composé de 22 centres d’expertise régionale des MTG, est d’inciter les médecins à partager leurs compétences avec le Centre de Référence National du Pr Golfier à Lyon. Au moindre doute, les médecins s’adressent à un centre intermédiaire de leur région qui, lui-même, sollicite le centre de Lyon. Un réseau d’anamopathologistes est mis à leur disposition alors que l’équipe du Pr Golfier centralise et redistribue les données permettant d’évaluer l’évolution de la maladie. Au final, un traitement adapté des maladies trophoblastiques entraîne une guérison dans 99 % des cas. Guéries, ces femmes peuvent avoir des enfants.

Coup de chapeau au Pr Laurent Lantiéri pour la première greffe totale de la face avec les paupières et tout le système lacrymal sur un patient de 35 ans.
Prix spécial à la ville de Marseille membre du réseau français «Ville Santé» de l’OMS pour ses actions d’éducation et de formation des enfants aux gestes qui sauvent. Les enfants apprennent qu’ils peuvent sauver des adultes : la dimension pédagogique et intergénérationnelle de cette initiative a été saluée.

Depuis leur création, les Victoires de la médecine bénéficient du soutien de Sanofi-Avantis et depuis deux ans de Medtronic.

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