Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Malformations artério veineuses cérébrales : faire avancer les connaissances

Auteur /Etablissement :
Des spécialistes du monde entier - neurologues, neuroradiologues, neurochirurgiens et radiothérapeutes, se sont réunis à Nancy du 18 au 20 juin 2014 pour partager leur expérience et faire avancer les connaissances en matière de malformations artério veineuses cérébrales qui sont des pathologies complexes et très graves. Encore entourées d’incertitudes scientifiques, elles nécessitent souvent une approche pluridisciplinaire pour garantir aux patients la meilleure prise en charge possible.

Des spécialistes du monde entier – neurologues, neuroradiologues, neurochirurgiens et radiothérapeutes, se sont réunis à Nancy du 18 au 20 juin 2014 pour partager leur expérience et faire avancer les connaissances en matière de malformations artério veineuses cérébrales qui sont des pathologies complexes et très graves. Encore entourées d’incertitudes scientifiques, elles nécessitent souvent une approche pluridisciplinaire pour garantir aux patients la meilleure prise en charge possible.

Après le Royaume-Uni en 2012 (Edimbourg), c’est en France que s’est tenue la 2e édition du congrès mondial présidé par le Pr Serge Bracard, chef du service Neuroradiologie diagnostique et thérapeutique du CHRU de Nancy et co-présidée par le Dr Georges Rodesch, chef du service Neuroradiologie diagnostique et thérapeutique de l’Hôpital Foch à Suresnes (Ile-de-France).
Sans cause déterminée, les malformations artério veineuses cérébrales surviennent de manière sporadique, à tout âge avec un pic entre 35 et 50 ans. On estime la prévalence de cette affectation entre 15 et 18/100 000. Chaque année en France, près d’un millier de nouveaux cas est dépisté.
Elles peuvent être découvertes de façon fortuite lors d’un examen d’imagerie ou bien diagnostiquées suite à une crise d’épilepsie, une migraine voire un déficit cognitif progressif. Cet enchevêtrement anormal d’artères et de veines dans le cerveau peut conduire à des hémorragies voire à la mort subite de la personne.

Une fois la malformation diagnostiquée, les médecins doivent répondre à cette double interrogation fondamentale : faut-il la traiter ? Et si oui, avec quelle(s) technique(s) ? Taille, architecture et localisation de la malformation dans le cerveau, profil du patient (profession exercée, etc.) : tous ces critères sont pris en compte pour comparer le risque lié à une absence de traitement (risque d’hémorragie spontanée en moyenne de 1% sur un an) à celui lié aux complications d’après intervention et potentiellement dramatiques pour le malade (troubles du langage, de la motricité, etc.). C’est le sujet de l’étude ARUBA, première du genre au monde, dont les résultats ont été discutés lors du congrès.
Les 3 méthodes de traitement utilisées
> Neuroradiologie interventionnelle : injection au travers de  micro cathéters d’un produit  polymérisant pour fermer les communications anormales des vaisseaux ; résultats immédiats et possibilité de traiter en plusieurs fois.
> Neurochirurgie : extraction de la malformation ; résultats immédiats.
> Radiothérapie en condition stéréotaxique (utilisation du CyberKnife, Institut de Cancérologie de Lorraine) : sclérose cicatricielle progressive des vaisseaux pathologiques aboutissant à la  disparition de la malformation entre 18 et  36 mois après le traitement.
Le taux de complications est à peu près équivalent pour les 3 techniques. Le choix entre les méthodes dépend des caractéristiques de la malformation, celles-ci peuvent être combinées pour traiter une même malformation. 
Parmi les nombreux thèmes abordés durant le congrès :
> Le suivi de la femme enceinte touchée par une malformation artério veineuse cérébrale
> Le traitement des malformations chez l’enfant et leur évolution 

En savoir + sur le congrès : www.avm2014.org

Sur le même sujet

CHU Grenobles Alpes : vers un hôpital vert

Les hôpitaux sont des acteurs non négligeable en termes d’impact sur l’environnement. En effet, le monde de la santé produit 8 % de l’empreinte carbone française. Afin de sensibiliser à la question du développement durable, est organisée chaque année, et dans de nombreux CHU, les semaines du développement durable du 17 septembre au 08 octobre. Retour sur les actions menées au CHU de Grenoble Alpes.

A Montpellier, les maladies auto-immunes ont leur IHU

L’Institut Hospitalo-universitaire Immun4Cure, porté par l’Inserm, le CHU et l’Université de Montpellier, a officiellement été lancé ce mardi 16 septembre. Conçue pour répondre au défi de santé publique que représente l’accroissement des maladies auto-immunes, l’institution naissante souhaite se focaliser sur trois d’entre elles : la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie et le lupus.

Septembre en Or : un mois dédié aux cancers pédiatriques

En France, près de 1 700 nouveaux cas de cancers chez l’enfant de moins de 15 ans et 800 chez les adolescents de 15 à 18 ans sont diagnostiqués chaque année. Malgré des progrès importants ces dernières années, le cancer reste la deuxième cause de mortalité chez les jeunes, après les accidents de la route. Tout au long du mois de septembre, les CHU se mobilisent pour sensibiliser sur ce sujet.

Cancer de la grossesse : un traitement efficace à 96% dévoilé par les HCL

Après quatre ans d’étude, le Centre national de référence des maladies trophoblastiques
des HCL, basé à l’hôpital Lyon Sud, vient de valider un traitement qui a permis d’éradiquer entièrement les tumeurs de 25 des 26 patientes enceintes suivies dans le cadre d’un essai clinique. Une avancée majeure contre une forme de cancer de la grossesse qui a été présentée lors du congrès annuel de la Société Européenne d’Oncologie Médicale, à Barcelone.