Déjà en tête pour leurs activités de médecine, de chirurgie et d’obstétrique, les hôpitaux publics enregistrent une progression constante dans ces domaines. Tels sont les enseignements d’une étude conduite par la Fédération hospitalière de France sur les parts respectives d’activité des hôpitaux publics, des établissements privés non lucratifs et des cliniques privées sur la période 2002 et 2014.*
Les hôpitaux, plus dynamiques que jamais continuent de dominer l’ensemble des champs d’activité :
• En médecine, le secteur public confirme une fois de plus sa large première place en passant de 82,7 à 82,8 % des parts d’activité en hospitalisation complète et de 65,2 à 65,7 % en hospitalisation de jour.
• En chirurgie hospitalisation complète (séjour supérieur à 24h), la part du service public est ainsi passée de 54,9 à 55,8 %. En chirurgie ambulatoire, seul secteur où les hôpitaux se classent derrière les autres établissements, la progression est aussi très nette de 32,5 à 33,1 %. Et le retard est en train d’être comblé. Les hôpitaux affichent dans ce domaine, une dynamique d’évolution plus forte que celle du secteur lucratif (augmentation de 8,4% dans le public contre 5,6 % pour le privé)".
• En obstétrique où le secteur public domine très fortement (82 % à 82,3 % des parts de marché).
Dans un communiqué publié le 30 juin, la FHF note que "Cette évolution continue et spectaculaire témoigne, une fois encore, du dynamisme du service public hospitalier qui a su relever les défis qui se sont présentés à lui et gagner la confiance d’un nombre toujours plus important de patients".
Confortant leur avance, les hôpitaux démontrent leur capacité à évoluer et à anticiper. Une vitalité et une attractivité qui tranchent avec les critiques d’immobilisme et de mauvaise santé :
• Le service public hospitalier est plus dynamique et réactif que jamais et les résultats aujourd’hui atteints sont le fruit d’importants gains d’efficience dans un contexte de très fortes contraintes budgétaires et de campagnes tarifaires qui continuent de privilégier les cliniques commerciales. Ces résultats sont surtout ceux de l’ensemble des équipes hospitalières qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour répondre aux besoins de nos concitoyens ;
• Ces données s’inscrivent dans la durée et traduisent une tendance profonde, voire systémique, à l’instar du désengagement constaté des cliniques commerciales des activités de médecine ou d’obstétrique ;
• Cette évolution témoigne surtout de la confiance renouvelée et grandissante des Français envers l’hôpital, leur service public préféré.
Progression médecine, chirurgie, obstétrique 2002-2014 – source FHF
*analyse menée à partir des sources PMSI ATIH/DHOS-BDHF-FHF
Marie-Georges Fayn