Paris, Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, Périgueux, Poitiers, Quimper, Tours : le train des pièces jaunes entame un tour de France en 10 étapes dont 8 dans des capitales régionales aux pôles médico-universitaires de premier plan. L’occasion de remercier les généreux donateurs et de recueillir les précieuses tirelires. Chaque entrée en gare sera célébrée par un programme de réjouissances : activités sportives, présences de personnalités autour de Lorie, marraine de l’Opération, et d’Estelle Lefébure, ambassadrice des Maisons des adolescents. Le départ sera donnée le 20 janvier en gare du Nord à Paris*. Yves Harel, délégué général de la Fondation Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France fait le point sur une manifestation devenue l’emblème de la générosité entre enfants. |
En 20 ans d’existence, les pièces jaunes, initiative lancée par la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, sont devenues le rendez-vous national du soutien aux jeunes hospitalisés. Quel est le secret de la réussite de cet appel aux dons ?
Yves Harel Pièces Jaunes est une opération populaire, solidement ancrée dans les esprits des Français. Elle trouve sa place dans le quotidien de tout le monde puisque les tirelires sont disposées chez le boulanger, dans les magasins Carrefour et Carrefour Market ou encore à la Poste. Il est facile de les voir et de participer, en donnant un peu d’argent à la mesure de ses moyens : toutes les petites pièces comptent, même si chacun en donne peu !
Pour ceux qui le peuvent et qui le désirent, il est également possible de faire des dons un peu plus importants en envoyant un chèque à la Fondation ou en utilisant la solution de don en ligne sur le site Internet www.piecesjaunes.fr
La solidarité n’est pas un vain mot : depuis 1990, grâce à la solidarité des Français, nous avons soutenu 6384 projets. Parmi eux, nous avons notamment financé 37 maisons des parents, 820 chambres mère-enfant, près de 3500 projets pour le développement d’activités scolaires et d’espaces loisirs.
Vous mobilisez des enfants pour améliorer le sort de jeunes moins chanceux qu’eux. Pensez-vous que ce public soit plus sensible et plus généreux que les autres ?
Yves Harel Les enfants sont souvent un public très généreux et solidaire. Ils sont sensibles à l’idée que certains de leurs camarades peuvent être malades et hospitalisés. Il est important de garder une proximité entre ceux qui vont bien et ceux qui sont à l’hôpital, c’est effectivement le sens de notre opération.
Mais il est également important que les plus jeunes soient soutenus et incités par les adultes qui les entourent, les parents, les instituteurs sont un relai indispensable aux messages de l’opération Pièces Jaunes.
Cette année, nous avons décidé de rendre la campagne plus interactive afin de trouver un relais supplémentaire auprès des jeunes et des adolescents : Pièces jaunes est désormais présent sur le web au travers de réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. La tirelire devient virtuelle et il est désormais possible de faire des dons en ligne ou d’organiser des collectes virtuelles pour sensibiliser ses proches.
Pièces jaunes est une opération que tout le monde doit soutenir, elle défend des valeurs tellement positives et importantes.
En cette période de crise craignez-vous que les dons soient moins conséquents ?
Yves Harel Notre action est, bien entendu, subordonnée à la générosité de nos donateurs. Il est encore trop tôt pour avoir une idée du résultat de la collecte 2010. Je suis bien conscient que nous vivons une époque difficile. Mais je sais aussi que les Français sont généreux et sensibilisés aux difficultés de l’hospitalisation des plus jeunes. Aussi, je souhaite ardemment que nous soyons en mesure de donner suite au plus grand nombre de demandes de nature à rendre la vie des enfants et des adolescents plus humaine et plus agréable à l’hôpital.
Je sais également que je peux compter sur les équipes hospitalières pour relayer notre action, chaque fois qu’elles le pourront, auprès des familles et des médias.
Les pièces jaunes sont aussi un excellent observatoire de la dynamique des services de pédiatrie. Parmi les projets qui vous ont été adressés, quelles initiatives ont particulièrement retenu votre attention ?
Yves Harel Cette année, grâce aux dons des Français, nous avons par exemple financé une maison des parents à Clermont Ferrand pour un montant de 150 000 € et une autre à Amiens pour un montant de 100 000€.
6 chambres mères-enfants à l’hôpital de la Milétrie à Poitiers ainsi qu’au Centre Hospitalier de Chartres seront aménagées.
Depuis 2004, autrement dit, depuis la création de la Maison de Solenn, nous sommes également très investis dans l’accompagnement des adolescents en difficulté. Au cours de l’année 2009, nous avons ainsi inauguré des Maisons des Adolescents à Bayonne, à Blois, à Dijon, à Limoges et tout dernièrement encore une autre à Dax. Pour 2010, de nombreux dossiers ont été déposés à la Fondation par les centres hospitaliers d’Auxerre, de Dreux, de Rouffach, de Verdun, de Toulouse… Beaucoup reste encore à faire car nous aimerions qu’il y ait au moins une maison des adolescents par département !
Quels conseils donneriez-vous aux équipes qui sollicitent votre soutien ?
Yves Harel Nous leur conseillons de consulter le site web de la Fondation : www.fondationhopitaux.fr et plus particulièrement l’espace « Hôpitaux » dans lequel sont listés des exemples de projets déjà réalisés.
Il faut ensuite que les équipes téléchargent le formulaire de demande de subvention pour nous adresser un projet en tenant compte des critères de sélection suivants :
– Qu’il s’intègre dans les thèmes que la FHP-HF soutient
– Que le dossier soit co-financé à hauteur de 50%
– Qu’il soit fédérateur, validé par le chef de service et le directeur de l’établissement
– Que des devis justifient le montant demandé
Tout projet novateur sera étudié avec attention par l’équipe de la Fondation et par le comité d’orientation composé de professionnels représentatifs du monde hospitalier.
* Les étapes du Tour de France 2010
Paris-gare du Nord 20 janvier, Lille 21 janvier, Strasbourg 23 janvier, Lyon 24 janvier, Marseille 25 janvier, Toulouse 26 janvier, Périgueux 27 janvier, Poitiers 28 janvier, Quimper 29 janvier, Tours 30 janvier, Paris-gare de l’Est 31 janvier.