Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

PLAN CANCER : annonce d’un cancer à un patient

Auteur /Etablissement :
Le CHU de Rouen - Hôpitaux de Rouen, premier établissement de Haute-Normandie retenu dans le cadre de l'expérimentation nationale autour du "dispositif d'annonce d'un cancer à un patient"

Le CHU de Rouen – Hôpitaux de Rouen, premier établissement
de Haute-Normandie retenu dans le cadre de l’expérimentation nationale autour du « dispositif d’annonce d’un cancer à un patient »

La lutte contre les cancers, affections responsables de la mort de 150 000 personnes chaque année en France, a été déclarée priorité de santé publique par le Président de la République. Dans cet esprit, un Plan Cancer a été élaboré en 2003 pour une durée de 5 ans ; il comprend 70 mesures concernant à la fois la prévention, le dépistage, la qualité des soins et le soutien psychologique des patients.

Sur ce dernier point, le Ministère de la Santé, en association avec la Ligue Contre le Cancer, a lancé au mois de décembre 2003 un appel à projet relatif à l’expérimentation du « dispositif d’annonce » du cancer aux patients. Le CHU de Rouen fait partie des 37 établissements retenus en France, le premier de la région Haute-Normandie.

Le projet du CHU
Ce projet a fait l’objet d’une étude de faisabilité dans le service d’Hépato-Gastro-Entérologie et Nutrition en 2003 : chaque patient chez lequel un cancer est découvert est d’abord reçu par le médecin responsable du diagnostic, puis immédiatement après, par une infirmière.

Objectif poursuivis
Ce projet vise à assurer au patient un temps d’écoute, dans des conditions de soutien psychologique auprès d’un soignant, juste après la consultation avec le médecin qui vient de lui annoncer sa maladie. Ce temps d’écoute est l’occasion de :
. Fournir au patient des informations complémentaires sur les modalités thérapeutiques,
. Lui fournir des renseignements très pratiques pour contacter à tout moment l’équipe médicale et soignante depuis son domicile (coordonnées téléphoniques),
. Choisir avec le patient la date du début du traitement et la façon dont il va se dérouler,
. Informer directement par téléphone le médecin traitant désigné par le malade des conclusions du médecin hospitalier, avant même l’envoi du compte-rendu écrit.

Moyens mobilisés
La mise en oeuvre de ce projet et son évaluation, requièrent pour une année :
. 2,5 postes de soignants à répartir dans 5 services expérimentateurs ;
. 0,5 poste d’enquêteur pour l’évaluation quantitative ;
. 0,5 poste d’enquêteur (profil : psycho-sociologue) pour les entretiens et leur analyse.

Cette expérimentation s’intègre dans le Projet de cancérologie dont s’est doté le CHU de ROUEN, à l’initiative de la Fédération de cancérologie spécialisée. Ce projet acté par les instances de l’établissement comporte en effet un chapitre exclusivement consacré à mieux répondre aux attentes des patients.

A court terme, les dispositions mises en place dans le service d’Hépato-Gastro-Entérologie et Nutrition vont être étendus à 4 nouveaux services particulièrement investis en cancérologie (Urologie, Oncologie pédiatrique, Dermatologie et Pneumologie) ; dans un second temps, l’ensemble des services impliqués dans la prise en charge des cancers sera concerné.

Evaluation
A l’initiative de la Fédération de cancérologie du CHU qui pilote ce projet, une évaluation quantitative et qualitative de ce dispositif du point de vue des patients sera assurée. Les attentes et contributions des associations de malades seront prises en compte.

L’Organisation de la cancérologie au CHU de Rouen

. 1er centre cancérologique de Haute-Normandie (hors radiothérapie)

Le CHU de Rouen a assuré en 2003 plus de 14 000 séjours d’hospitalisation pour cancers, dont 32% pour chimiothérapie.
Le CHU de Rouen dispose des compétences en cancérologie dans la plupart des grandes spécialités médicales et chirurgicales : Les cancers les plus souvent pris en charge sont digestifs (29%), respiratoires (18%), hématologiques (14%), cutanés (8%), uro-génitaux (8%), neurologiques (4%), ORL -stomato (4%), osseux (4%).
Le CHU de Rouen assure globalement les soins des malades (urgence, réanimation, chirurgie, chimiothérapie) à tous les stades de leur maladie et dans toutes les circonstances (consultation, hospitalisation programmée, soins palliatifs, soins de suite).
Avec le Centre Henri Becquerel, le CHU de Rouen constitue le site de référence en cancérologie au sein du réseau Onco-Normand.

Un pôle d’excellence en recherche clinique multidisciplinaire et enseignement

La recherche clinique en cancérologie y est intense : plus de 70 essais thérapeutiques en
cancérologie sont actuellement ouverts.
Le centre d’investigation clinique labellisé assure l’organisation d’essais pour toute la région sur le diagnostic et le traitement des malades atteints de cancer.
Des techniques innovantes de diagnostic précoce des tumeurs sont en cours de développement.
Une tumorothèque labellisée vient d’être créée pour l’étude des cancers.

Le TEP-TDM est investissement commun avec le centre Henri Becquerel.
Un laboratoire de génétique somatique des tumeurs a été constitué par l’action concertée des services (anatomie pathologique, biologie moléculaire INSERM U614).

Les équipes médicales participent aux travaux des unités de recherche labellisées de la Faculté de médecine et de pharmacie (EA 2122 MERCI, INSERM U 519, INSERM U614).
La formation des professionnels de santé en cancérologie est organisée à l’initiative des médecins du CHU, aussi bien dans la formation initiale que dans la formation permanente.
Les équipes du CHU de Rouen participent activement au Cancéropôle Nord-Ouest avec les CHU de Caen, Amiens et Lille et les Centres Régionaux de Lutte Contre le Cancer concernés.

Le CHU de Rouen et le Centre Henri Becquerel constituent ensemble le site de référence de la région au sein du réseau Onco- Normand

L’activité de cancérologie du CHU de Rouen est organisée en complémentarité avec le Centre Régional de Lutte Contre le Cancer – Henri Becquerel (CHB) pour couvrir toutes les catégories de soins : radiothérapie (CHB), médecine nucléaire (GIE en commun), urgences, réanimation (CHU), chimiothérapie, chirurgie (CHU et CHB).
Le CHU de Rouen et le Centre Henri Becquerel constitue le site de référence régional au sein du réseau Onco-Normand. Crée en 2001, ce réseau réunit l’ensemble des professionnels du champ hospitalier public et privé, du secteur ambulatoire, des organisations professionnelles et des associations d’usagers.

Financé sur la dotation régionale des réseaux ARH/URCAM, le réseau Onco-Normand assure la coordination entre les différents acteurs impliqués en cancérologie, soutien l’harmonisation des pratiques de soins et l’information et le suivi individualisé des patients, en relation avec les réseaux spécialisés d’organes lorsqu’ils existent.
Il couvre l’ensemble des activités nécessaires à la prise en charge des patients atteints d’affections cancéreuses : dépistage, diagnostic, traitement et suivi.

Sur le même sujet

Septembre en Or : un mois dédié aux cancers pédiatriques

En France, près de 1 700 nouveaux cas de cancers chez l’enfant de moins de 15 ans et 800 chez les adolescents de 15 à 18 ans sont diagnostiqués chaque année. Malgré des progrès importants ces dernières années, le cancer reste la deuxième cause de mortalité chez les jeunes, après les accidents de la route. Tout au long du mois de septembre, les CHU se mobilisent pour sensibiliser sur ce sujet.

Cancer de la grossesse : un traitement efficace à 96% dévoilé par les HCL

Après quatre ans d’étude, le Centre national de référence des maladies trophoblastiques
des HCL, basé à l’hôpital Lyon Sud, vient de valider un traitement qui a permis d’éradiquer entièrement les tumeurs de 25 des 26 patientes enceintes suivies dans le cadre d’un essai clinique. Une avancée majeure contre une forme de cancer de la grossesse qui a été présentée lors du congrès annuel de la Société Européenne d’Oncologie Médicale, à Barcelone.

Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”

Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.