Le plan santé d'Emmanuel Macron, présenté ce mardi 18 septembre a été accueilli avec satisfaction par la Conférence des Présidents de CME de CHU Dans un communiqué, l'instance retient plusieurs mesures positives et notamment l'organisation des soins, la participation des médecins de ville aux soins d'urgence non programmés et le financement au parcours pour les personnes diabétiques et souffrant de maladie rénale chronique... Par contre, la Conférence est plus dubitative quant aux mesures financières et réglementaires qui vont accompagner le plan. Elle déplore également l'exclusion des structures publiques de la concercation.
Le plan santé d’Emmanuel Macron, présenté ce mardi 18 septembre a été accueilli avec satisfaction par la Conférence des présidents de commissions médicales d’établissement de CHU. Dans un communiqué diffusé le lendemain, l’instance revient sur plusieurs mesures positives, notamment les soins gradués, la participation des médecins de ville à la prise en charge des urgences et le financement au parcours pour les personnes diabétiques ou souffrant de maladie rénale chronique… Par contre, la Conférence se montre plus dubitative sur les mesures financières et réglementaires qui vont accompagner le plan. Elle déplore également l’exclusion des structures publiques de la concercation.
Des sujets de satisfaction
– une gradation des soins claire et formalisée des prises en charge, qui conforte l’exercice collectif et la pluridisciplinarité au sein des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) et des groupements hospitaliers de territoire (GHT), redonne une vision positive des hôpitaux de proximité et organise les soins de recours et référence avec une hiérarchisation des plateaux techniques et d’expertise, dont les CHU.
– une implication renforcée de la médecine de ville, notamment pour la prise en charge des urgences non programmées et non vitales en fin de journée.
– un financement au parcours enfin décidé pour deux domaines clairement identifiés : le diabète et l’insuffisance rénale chronique, avec une place majeure pour les outils numériques, l’intelligence artificielle, le dossier médical partagé.
– la décision de l’arrêt du numerus clausus mais dès à présent, une volonté d’optimiser le temps médical disponible en déchargeant les médecins de tâches où leur valeur ajoutée est faible (financement de postes d’assistants médicaux).
– la revalorisation du service comme unité d’organisation de base de l’activité médicale et soignante, et le souhait de renforcer le PCME et la CME dans la gouvernance de l’hôpital, pour redonner une vraie place au projet médical, plaçant prévention, pertinence, organisation et qualité des soins, bien-être professionnel au premier plan, et d’assurer une formation managériale aux médecins.
– l‘annonce d’une réflexion et de propositions spécifiques à venir pour la fin de l’année sur l’avenir du CHU et le rapport « Le CHU de demain » qui sera dévoilé le 14 décembre lors des 16es Assises Nationales Hospitalo-Universitaires.
Des points qui interrogent
Les mesures financières et réglementaires pour accompagner ces mesures restent à préciser, au-delà d’un ONDAM porté à 2,5%, soit 400 M€ en plus mais ne compensant pas la baisse déjà décidée des tarifs. Par exemple, la refonte du régime des autorisations en cours devra décliner ces nouvelles orientations.
Le cadre conventionnel et historique de concertation qui est proposé va exclure une fois de plus l’ensemble des structures publiques, et n’apparaît plus approprié à une stratégie nationale et collective, où la puissance politique veut associer tous les acteurs.