Fermetures de services, coupes budgétaires, dégradation des conditions de travail, autant de problèmes que sont las de dénoncer les soignants et les professionnels des secteurs sanitaire et médico-social. Ils attendent toujours, au delà du Ségur, une revalorisation à tout point de vue de leurs métiers. Ils étaient nombreux, à l’appel d’une dizaine d’organisations syndicales, à manifester ce 21 janvier à Paris.
Au-delà de la crise sanitaire, la crise du système de santé. Alors que de nouveaux variants de la Covid-19 apparaissent et annoncent un potentiel reconfinement, le système de soin est sur le point de craquer. Et pour cause, les "héros en blouse blanche", célébrés par le Président Macron et la France, demandent plus de moyens, en toute urgence. La plupart des revendications sont les mêmes pour tous les corps de métiers de la Santé: plus de recrutement, une meilleure formation, la création de lits dans les hôpitaux et l’annulation des plans économiques visant à fermer des services ou des lits.
Les fameux 183 euros en plus, proposés par le Ségur de la Santé, font grincer des dents les soignants. Pour Loïc, aide médico-psychologique dans un Ehpad: «Ce n’est pas une augmentation des salaires, ce n’est pas une reconnaissance face à des années et des années de souffrance dans le secteur. On n’a pas rouvert de lits, on n’a pas repensé la Santé ou la Sécurité sociale. C’est juste pour faire croire aux personnels qu’ils sont reconnus et pour faire tenir le système pendant cette crise sanitaire!».
Le 26 janvier, plusieurs organisations des secteurs médical et non-médical ont annoncé rejoindre le mouvement de protestation des sages-femmes, appelés »Sages-femmes code rouge ». Mireille Stavila, Secrétaire générale de la CGT Santé, évoque également la grève interprofessionnelle du 4 février: «La question de l’emploi traverse aussi toute la société […] C’est une notion importante, encore plus lorsqu’une crise sanitaire engendre une crise sociale».
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Titouan De Sousa
Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”
Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.