Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Prothèse de hanche en ambulatoire dynamique : opération et sortie debout le même jour à Rennes

100 patients opérés d'une prothèse de hanche ont bénéficié du savoir-faire rennais qui associe une chirurgie mini-invasive, qui épargne muscles et tendons, et une anesthésie modulée adaptée aux différents temps de l'intervention. Cette double compétence permet le réveil précoce d'un patient pleinement conscient, invité d'emblée à marcher en plein appui.

100 patients opérés d’une prothèse de hanche ont bénéficié du savoir-faire rennais qui associe une chirurgie mini-invasive, qui épargne muscles et tendons, et une anesthésie  modulée adaptée aux différents temps de l’intervention. Cette double compétence permet le réveil précoce d’un patient pleinement conscient, invité d’emblée à marcher en plein appui. Le patient devient acteur de sa prise en charge thérapeutique… avec une formation préalable. Explications.

La chirurgie de prothèse totale de hanche (PTH) en ambulatoire, dynamique initiée par le docteur Jean-Louis Polard, chirurgien orthopédiste, l’équipe médico-soignante ‘adresse à une population choisie invitée à suivre un parcours de soins protocolisé :
La consultation chirurgicale permet d’abord d’établir le diagnostic, de sélectionner le patient volontaire éligible à cette procédure ; toutes les informations sur la technique chirurgicale utilisée (voie antérieure mini-invasive sans table de traction en ce qui concerne le CHU de Rennes) et sur les risques inhérents à la chirurgie de prothèse totale de hanche lui sont également fournis.

Lors de la consultation anesthésique, l’absence de contre-indication médicale est confirmée et les prescription d’antalgiques post-opératoires immédiats ainsi que l’anticoagulation sont prescrits.

L’éducation thérapeutique, faite conjointement par une infirmière dédiée et par une kinésithérapeute, est fondamentale car elle permet au patient et son accompagnant de se projeter dans cette démarche de soins.

Un livret explicatif sur la prothèse totale de hanche par voie mini invasive est alors remis au patient.

Le déroulement de l’intervention

La journée dédiée à l’intervention commence dans le service ambulatoire (et non de chirurgie orthopédique traditionnelle) permet de rencontrer un personnel rompu à cette procédure d’hospitalisation.
L’intervention dure environ 1h15.
Le réveil s’effectue sur table et, une fois la radiographie post-opératoire contrôlée par le chirurgien, le lever est autorisé en salle de réveil.
Le patient est alors reconduit dans le service où se poursuit la rééducation permettant le retour à domicile vers 17 heures.
Les critères de sortie comportent une douleur contrôlée, une absence de vomissement, le transfert lit-fauteuil maîtrisé, une marche supérieure à 50 mètres et la pratique d’un escalier.
Le suivi à distance est alors réalisée par le service ambulatoire via des SMS et par contact téléphonique direct avec l’infirmière de liaison du lendemain de l’intervention jusqu’au 8ème jour.
« La prothèse totale de hanche en ambulatoire est finalement la rencontre d’un patient motivé et d’une équipe médico-chirurgicale et soignante également impliquée dans l’amélioration des pratiques professionnelle permettant de réduire la durée d’hospitalisation sans prendre de risque supplémentaire par rapport à une hospitalisation traditionnelle », souligne le Dr Jean-Louis Polard.
Ce travail, initié il y a un peu plus de deux ans, a été évalué par deux thèses, l’une médicale et l’autre chirurgicale, permettant de valider la procédure et de l’élargir au plus grand nombre dans le service. 100 patients ont été opérés avec une satisfaction quasiment unanime.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Violences : fin de l’omerta à l’hôpital

La semaine dernière, la Conférence des Doyens de facultés de médecine a publié un communiqué de presse co-signé avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), annonçant un engagement commun dans la lutte contre les violences au travail. Une déclaration qui fait suite aux récentes accusations de violences morales et sexuelles de Karine Lacombe à l’encontre du médecin urgentiste Patrick Pelloux.

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.