Tout près du centre-ville, le principal site du CHU de Rennes, l’hôpital Pontchaillou redessine son avenir, valorisant un espace urbain d’exception de 32ha. Lisibilité et de fluidité du parcours du patient sont les maîtres mots du projet qui prévoit une refonte globale du bâti et des axes historiques de circulation, mettant fin à l’éclatement pavillonnaire (48 bâtiments) et à l’hétérogénéité des architectures. Surtout, le projet tient compte des besoins de la population qui comptera 20% d’habitants à horizon 2040*soit plus d’1,2 million. Sous le signe du regroupement et de la cohérence, le programme de 535M€ prévoit l’installation de toutes les activités de médecine, de chirurgie et d’obstétrique du CHU avec la création d’un bâtiment dédié au pôle Femme-Mère-Enfant et une collaboration ambitieuse avec le Centre de Lutte Contre le Cancer Eugène Marquis
Tout près du centre-ville, le principal site du CHU de Rennes, l’hôpital Pontchaillou redessine son avenir, valorisant un espace urbain d’exception de 32ha. Lisibilité et de fluidité du parcours du patient sont les maîtres mots du projet qui prévoit une refonte globale du bâti et des axes historiques de circulation, mettant fin à l’éclatement pavillonnaire (48 bâtiments) et à l’hétérogénéité des architectures. Surtout, le projet tient compte des besoins de la population qui augmentera de 20% à horizon 2040*soit plus d’1,2 million d’habitants. Sous le signe du regroupement et de la cohérence, le programme de 535M€ prévoit l’installation de toutes les activités de médecine, de chirurgie et d’obstétrique du CHU avec la création d’un bâtiment dédié au pôle Femme-Mère-Enfant et une collaboration ambitieuse avec le Centre de Lutte Contre le Cancer Eugène Marquis visant la création d’un Institut Régional de Cancérologie, soutenu par un projet médical partagé entre les deux établissements.
3 espaces pour 3 modes d’hospitalisation distincts
Le CHU est organisé sur la base de trois espaces structurants, correspondant aux différentes modalités de prise en charge du patient : l’ambulatoire et les services associés (prise en charge dans la journée), le plateau technique (blocs opératoires, urgences, soins critiques) et enfin les hospitalisations.
3 espaces pour 3 modes d’hospitalisation distincts
Le CHU est organisé sur la base de trois espaces structurants, correspondant aux différentes modalités de prise en charge du patient : l’ambulatoire et les services associés (prise en charge dans la journée), le plateau technique (blocs opératoires, urgences, soins critiques) et enfin les hospitalisations.
Un CHU organisé par « circuit patient »
Appliqué aux caractéristiques naturelles de Pontchaillou, ce principe directeur a guidé la reconfiguration de la disposition du site, son ouverture sur la ville ainsi que son plan de circulation, en révélant notamment :
• « Le parvis du métro », véritable façade de l’hôpital, positionné entre la station Pontchaillou et les premiers bâtiments dont la vocation à terme est d’accueillir l’ensemble des fonctions de diagnostic et de soins ambulatoires du CHU (consultations, hôpital de jour, etc.) ;
• « Le parvis des urgences adultes, obstétriques, pédiatriques » disposera d’une voie d’accès unique côté centre-ville et parfaitement lisible aux patients et à leurs accompagnants ;
• « L’axe historique », reliant le centre historique de Rennes à Villejean, sera révélé au travers d’une « rue intérieure » faisant le lien entre les différents bâtiments et se prolongeant par un mail arboré découvrant une nouvelle entrée du site et permettant de simplifier et diversifier les accès afin d’éviter son encombrement.
Enfin, une « esplanade hospitalo-universitaire » reliera le métro à l’Université par une rue arborée en partie piétonne agrémentée d’un parc végétalisé d’environ 1.000 m². Le campus HU comprendra les facultés de santé, laboratoires et instituts de recherche, centre de lutte contre le cancer, Etablissement Français du sang (EFS), Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP), etc
L’ensemble du projet s’inscrit dans une démarche d’efficience et de développement durable en réutilisant une partie des bâtiments existants (52 % de constructions neuves et 48 % de réhabilitation).
Une architecture structurante faite de 7 grands ensembles dont la finalisation est prévue en 2023
• La construction d’un plateau technique chirurgical, interventionnel et de soins critiques unique qui regroupera, au centre du site hospitalo-universitaire, l’ensemble des 38 blocs chirurgicaux (adultes et enfants aujourd’hui sur 10 sites) et des salles de radiologie interventionnelle du CHU. Le bâtiment intégrera également un centre de chirurgie ambulatoire extensible jusqu’à 60 places. Une activité phare puisque Rennes est classé 1er parmi les CHU.). Il permettra aussi le regroupement des lits de soins critiques adultes du CHU (réanimations, soins intensifs et surveillance continue).
• A l’aplomb de ce futur bâtiment, il est prévu la construction d’un premier bâtiment d’hospitalisation permettant d’engager la restructuration d’une partie des hébergements vétustes et ne disposant pas d’une masse critique suffisante, au sein d’unités standardisées de 30 lits, ainsi que la restructuration du bâtiment du Centre Urgences et Réanimations (CUR) situé à proximité qui permettra de regrouper l’ensemble des activités d’urgence adultes et cardiologiques ainsi que le plateau d’imagerie non programmée, en réalisant à l’interface avec la ville un « parvis d’accueil » des urgences commun à l’ensemble des disciplines.
Arrivée depuis le centre historique de Rennes et la halte SNCF Pontchaillou. A gauche, le futur pôle Femme-Mère-Enfant – Prospective : Agence Emmanuelle Colboc & Associés
• La construction d’un Pôle Femme-Mère-Enfant est la deuxième composante essentielle de la première phase du projet de reconstruction du CHU. Cette opération permettra de regrouper sur le site de Pontchaillou l’ensemble des activités actuellement réalisées à l’hôpital Sud, site de type Fontenoy datant des années 1970. Elle permettra d’améliorer les parcours des patients et les conditions de travail des professionnels en mettant fin aux contraintes imposées par l’éloignement des 2 sites principaux du CHU qui génère 340 000 km par an de transports inter-sites. Le pôle femme-mère–enfant comprendra l’ensemble des activités de pédiatrie, de gynécologie et d’obstétrique, les soins critiques de pédiatrie et de néonatalogie, la Procréation Médicalement Assistée (PMA), le bloc obstétrical, qui sera implanté dans la contiguïté du bloc opératoire commun. Les urgences pédiatriques, obstétricales et gynécologiques seront aussi implantées dans ce bâtiment à proximité des urgences adultes.
• Le projet permettra aussi le rapatriement des activités adultes encore situées à l’hôpital Sud (médecine interne, rhumatologie, endocrinologie-diabétologie) qui souffrent actuellement de l’éloignement par rapport aux urgences adultes, au plateau technique et aux autres disciplines adultes.
• Le projet d’Institut Régional de Cancérologie. Pour l’heure, il existe une convergence de vues entre le Centre de Lutte Contre le Cancer Eugène Marquis et le CHU, à la fois sur le volet médical (développer un projet médical partagé concernant la prise en charge en cancérologie) et au regard de l’ambition qu’il porte sur le champ hospitalo-universitaire, de la recherche et de l’innovation. Ils ont fait l’objet d’un protocole d’accord signé entre le Directeur général du CLCC, la Directrice générale du CHU et l’ARS de Bretagne. Cependant, la localisation du projet d’Institut reste une hypothèse de travail non validée, ni finalisée à ce stade, et qui doit faire l’objet d’un travail collaboratif sous l’égide de l’ARS entre les partenaires
• La restructuration du bâtiment de l’actuel Centre Cardio-pneumologique (CCP) permettra d’accueillir, au sein d’un plateau regroupé et optimisé, des fonctions ambulatoires de l’établissement actuellement très éclatées (consultations, hôpitaux de jour de médecine) ainsi qu’un centre de diagnostic regroupant notamment un plateau unique d’imagerie programmée et un centre de prélèvement. Les deux autres phases du projet de reconstruction du CHU permettront de finaliser la modernisation des capacités d’hospitalisation du site via la construction de deux bâtiments d’hospitalisation, chacun composé de 4 plateaux modulables et évolutifs de 60 lits, l’ensemble étant en liaison directe avec le plateau technique pour une prise en charge optimisée des malades.
• En parallèle, la restructuration des fonctions ambulatoires de l’établissement sera achevée par l’installation au sein du bâtiment existant Pointeau/Laënnec, d’un second plateau ambulatoire.
Enfin, la construction d’un Institut de Biologie et la démolition de l’immeuble de grande hauteur des années 1960 (« Bloc Hôpital »), utilisé comme bâtiment rocade pendant les travaux, viendront finaliser le projet.
Projet de regroupement des activités MCO du CHU de Rennes
Enfin, la construction d’un Institut de Biologie et la démolition de l’immeuble de grande hauteur des années 1960 (« Bloc Hôpital »), utilisé comme bâtiment rocade pendant les travaux, viendront finaliser le projet.
Projet de regroupement des activités MCO du CHU de Rennes
Focus sur l’hôpital numérique
L’hôpital devient une étape de plus en plus brève dans le parcours de santé du patient. Cette réduction du temps est accompagnée d’une accélération de la communication et des interactions, avec les patients, leurs familles et avec les professionnels de santé.
Pour les patients, la nouvelle organisation prévoit des services d’admission à domicile, des informations diffusées en temps réel concernant l’accessibilité au lieu de séjour (place de parking, géolocalisation du service, etc.), et des services hôteliers connectés améliorant le confort du séjour ou de l’attente.
Pour les personnels, le numérique c’est déjà l’automatisation des fonctions avec stockage dynamique, préparation automatisée des commandes via une la plateforme logistique connectée avec les services de soins via des AGV (Transports Automatisés Lourds dits « tortues »). Demain ce sera aussi l’approvisionnement centralisé des plateaux techniques chirurgicaux interventionnels via des transstockeurs lifts verticaux et aussi le développement du transport automatisé par pneumatique. Ces systèmes, s’appuyant sur une infrastructure technique intégrant la localisation des matériels ou des stocks de consommables, livreront la juste quantité, à la juste place et au juste moment, optimisant ainsi les ressources de stockage et de manutention et améliorant la qualité de service au patient. Les flux (physiques ou de matière) grâce à une traçabilité totale.
L’usage des robots, actuellement circonscrits en salle d’opération, sera étendu à des domaines peu explorés à ce jour comme l’assistance à la marche ou la simulation au sein du centre de formation, etc.
Le futur hôpital intégrera une dimension production de Big data impliquant la mise en œuvre de nouveaux métiers. Il faudra accroître les capacités de stockage, de traitement et de restitution à des fins d’innovation et de recherche. Ceci implique une infrastructure technique dédiée, des capacités d’échange de données haut débit comme la fédération d’entrepôt de données inter-établissement déjà coordonnée par le CHU de Rennes dans le grand ouest etc. Seront également développées les capacités de calcul tant dans le domaine de la génomique et de la médecine personnalisée.
Le nouveau Pontchaillou c’est aussi des « hôtels hospitaliers » offrant aux parents d’un enfant hospitalisé la possibilité de séjourner dans un appartement dans l’enceinte même du CHU.
C’est enfin un CHU éco-reponsable avec des bâtiments énergétiquement performants avec une gestion adaptée à chaque type d’activité. A titre d’illustration, un bâtiment accueillant uniquement des activités ambulatoires, de jour, sera rendu « inactif » la nuit pour éviter les consommations d’énergie inutiles.
Chiffres clés
10 : le CHU de Rennes est régulièrement classé parmi les 10 meilleurs CHU de France
1 500 : nombre de professionnels qui ont participé au projet ou ont été consultés à l’occasion de réunions internes sur le projet
1 596 lits et 206 places sur Pontachaillou en 2017
2017 – 2018 consacrées à la programmation et aux études préalables.
5 à 8 ans durée des travaux qui vont s’étendre de 2019 à 2026, première livraison de bâtiments en 2021
52% de surfaces reconstruites, 48% de patrimoine réhabilité,
535 M€ coût total du projet de reconstruction Le financement sera assuré par autofinancement, recours à l’emprunt, et par une subvention de l’Etat sollicitée dans le cadre de la procédure d’instruction en cours par le COPERMO.
*selon les projections du département d’Ille et Vilaine