Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Cardio : nouveau modèle de parcours de soin, mix de techno, d’éducation thérapeutique et de suivi personnalisé

Les patients insuffisants cardiaques suivis aux Hôpitaux universitaires Henri-Mondor de l'AP-HP vont bénéficier d’une offre unique en France, un parcours de soin modèle, combinant innovation technologique, éducation thérapeutique, autonomie et implication des malades tout en maintenant la relation de soin avec des infirmiers dotés de nouvelles compétences. Grâce à cette nouvelle organisation, les patients apprennent à contrôler les complications. Ils auront moins souvent recours aux urgences et éviteront ainsi d'être orientés vers des unités non spécialisées.
Les patients insuffisants cardiaques suivis aux Hôpitaux universitaires Henri-Mondor de l’AP-HP vont bénéficier d’une offre unique en France, un parcours de soin modèle, combinant innovation technologique, éducation thérapeutique, autonomie et implication des malades tout en maintenant la relation de soin avec des infirmiers dotés de nouvelles compétences. Grâce à cette nouvelle organisation, les patients apprennent à contrôler les complications. Ils auront moins souvent recours aux urgences et éviteront ainsi d’être orientés vers des unités non spécialisées.
Le nouveau parcours de soin résulte d’une savante combinaison de toutes les ressources humaines, techniques et institutionnelles : infirmiers dotés de nouvelles compétences, objets connectés de la télé-surveillance, consultations d’urgence et substitution de l’hospitalisation conventionnelle par l’hospitalisation à domicile.
Le suivi est assuré par la Cellule de coordination de l’insuffisance cardiaque et des cardiomyopathies (CCICC) des Hôpitaux universitaires Henri-Mondor AP-HP composée de deux infirmiers. 

Les leviers d’amélioration de la qualité de vie et du pronostic des patients insuffisants cardiaques

> Une préparation du parcours intra-hospitalier et de la sortie d’hospitalisation des patients en insuffisance cardiaque : réalisation d’une consultation d’annonce et organisation d’ateliers d’éducation thérapeutique, mise en place d’outils connectés et coordination du retour au domicile en lien avec les professionnels de ville ;
> L’optimisation du traitement de fond de l’insuffisance cardiaque après la sortie des patients avec une programmation rapprochée des consultations de titration (consultations de soulagement de la douleur par la morphine), de quatre à dix. A terme, ces consultations pourront être réalisées par les équipes paramédicales seules dans une perspective de pratique avancées avec coopération et transfert de compétence.
> La télé-surveillance des symptômes et du poids par des outils connectés afin d’intervenir rapidement au domicile des patients si besoin. Cette télésurveillance permet de suivre au quotidien leur prise de poids via une balance connectée et d’évaluer leurs symptômes à l’aide d’un boîtier proposant un questionnaire. 
En fonction des données recueillies, plusieurs options sont envisageables : majoration du traitement diurétique, prise de rendez-vous avec leur médecin de ville, ou organisation d’une consultation urgente réalisée par la CCICC qui décidera du retour au domicile, de l’hospitalisation, ou de la prise en charge à domicile par perfusion de diurétique (HAD).

Intervenants et partenaires

la Cellule de coordination de l’insuffisance cardiaque et des cardiomyopathies (CCICC) des hôpitaux universitaires Henri-Mondor AP-HP relève du service de cardiologie dirigé par le Pr Jean-Luc Dubois-Randé. Elle a été créée sous l’égide de l’unité spécialisée dans l’insuffisance cardiaque et les cardiomyopathies du Pr Thibaud Damy et du Dr Diane Bodez, de l’AP-HP, sous la direction du Dr Mathieu de Stampa et du Dr Taina Louissaint. Ce projet a bénéficié du soutien de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France.

En savoir plus sur l’insuffisance cardiaque

Pathologie chronique grave l’insuffisance cardiaque touche entre 1% à 2% des Français. Les premiers signes de la maladie associent l’Essoufflement, la prise de Poids, les Œdèmes et la Fatigue (EPOF). 

L’insuffisance cardiaque est responsable en France de 70000 morts par an et plus de 165000 hospitalisations majoritairement aiguës et consécutives à la rétention hydro-sodée. Cette dernière est progressive et atteint plusieurs kilogrammes (5 à 10kg). Elle s’observe en cas de déstabilisation de l’état cardiaque. Les patients sont fréquemment orientés tardivement vers les urgences hospitalières dans un parcours de soin inorganisé.
Le traitement de fond de l’insuffisance cardiaque est particulièrement efficace mais souvent instauré tardivement ou de manière incomplète. De nombreuses consultations sont en effet nécessaires et doivent être réalisées de manière rapprochée à la sortie de l’hospitalisation (quatre à dix consultations tous les 15 jours). 

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Violences : fin de l’omerta à l’hôpital

La semaine dernière, la Conférence des Doyens de facultés de médecine a publié un communiqué de presse co-signé avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), annonçant un engagement commun dans la lutte contre les violences au travail. Une déclaration qui fait suite aux récentes accusations de violences morales et sexuelles de Karine Lacombe à l’encontre du médecin urgentiste Patrick Pelloux.

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.