Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Cancer de la prostate : Nanoknife® et 3D en ambulatoire, 1ère mondiale à Paris

Auteur /Etablissement :
Deux patients ont été traités par ablation focale d’un nodule de cancer de la prostate en utilisant l’électroporation – Nanoknife® en ce début de février 2018. Pour la première fois au monde, l'intervention a été réalisée en ambulatoire sous guidage en imagerie embarquée 3D par l’équipe du service Urologie du Pr Olivier Cussenot à l’hôpital Tenon, AP-HP. Le système de fusion d’images IRM/échographie a permis au chirurgien de suivre les lésions cancéreuses de l’organe en temps réel. Grâce au Nanoknife®, ils ont ciblé et perforé les cellules tumorales tout en préservant les tissus sains à proximité. Cette première - la 123ème pour les CHU - marque une avancée importante vers le traitement ciblé et personnalisé du cancer de la prostate qui touche 54 000 hommes par an.
Deux patients ont été traités par ablation focale d’un nodule de cancer de la prostate en utilisant l’électroporation – Nanoknife® en ce début de février 2018. Pour la première fois au monde, l’intervention a été réalisée en ambulatoire sous guidage en imagerie embarquée 3D par l’équipe du service Urologie du Pr Olivier Cussenot à l’hôpital Tenon, AP-HP. Le système de fusion d’images IRM/échographie a permis au chirurgien de suivre les lésions cancéreuses de l’organe en temps réel. Grâce au Nanoknife®, ils ont ciblé et perforé les cellules tumorales tout en préservant les tissus sains à proximité. Cette première – la 123ème pour les CHU – marque une avancée importante vers le traitement ciblé et personnalisé du cancer de la prostate qui touche 54 000 hommes par an.
Le cancer de la prostate touche la glande de l’appareil reproducteur masculin, située sous la vessie, qui participe à la production du sperme. Les traitements dits « focaux » constituent une alternative thérapeutique entre la surveillance active et les traitements dits « radicaux » (prostatectomie totale ou la radiothérapie). Ils ont l’avantage de s’attaquer à la partie de la prostate qui contient la tumeur, et non à l’ensemble de celle-ci. Les fonctions urinaires et sexuelles sont ainsi préservées (continence urinaire, érections) et les complications post-irradiation sur les organes proches de la prostate sont évitées. 
Parmi ces traitements mini-invasifs (pas de cicatrices) et réalisés sous anesthésie, l’électroporation – Nanoknife®, utilisés par ailleurs dans le traitement des cancers du foie ou du pancréas, a l’avantage de limiter les risques sur les organes voisins de par son mécanisme d’action innovant. L’énergie non thermique véhiculée par les aiguilles de traitement crée d’innombrables nanopores permanents dans la membrane des cellules tumorales pour les détruire. Les tissus avoisinants, les vaisseaux sanguins, les nerfs ne sont pas altérés et l’intervention peut être réalisée en ambulatoire. 
Pour la première fois, ce traitement Nanoknife® a été réalisé pour deux patients par les équipes de l’hôpital Tenon, AP-HP, de manière « ciblée » et a été « cartographié ». En effet, les aiguilles de traitement ont été positionnées alors que le médecin pouvait suivre les lésions cancéreuses de l’organe en temps réel en voyant les cibles IRM (lésions cancéreuses (5mm) à l’intérieur de la prostate) et les biopsies positives sur les images échographiques.  
La fusion des images IRM/échographie dite "élastique", en plus d’aider l’urologue à s’orienter dans le volume de la prostate, offre des approximations millimétriques extrêmement précises. 
Un appareil spécialement conçu optimise les biopsies en fusionnant les images IRM avec l’échographie pour réaliser des biopsies dites « ciblées ». Il réunit la grande précision et les informations très complexes de l’IRM avec un système d’images simple et maniable de l’échographie.
Après l’implantation, la position des aiguilles a été sauvegardée dans un modèle 3D de prostate pour assurer la traçabilité et le suivi qualité du traitement. Cette avancée a été rendue possible grâce à la mobilisation du service Urologie de l’hôpital Tenon, AP-HP dirigé par le Pr Cussenot, qui dispose notamment d’une expertise en imagerie de la prostate (Dr Raphaële Renard-Penna) et en biopsies ciblées par fusion d’image (Dr Raphaële Renard-Penna et Dr Luca Lunelli) avec l’appareil de dernière génération Koelis Trinity. Un parcours « en un jour » d’IRM-Biopsies ciblées offre également la possibilité d’accélérer le diagnostic. 
Chaque année en France, environ 54.000 (25% des cancers) nouveaux cas de cancers de la prostate sont diagnostiqués, avec un âge médian de 70 ans. En France, la mortalité de ce cancer fréquent occupe la 3ème place des cancers masculins avec environ 9 000 décès par an.

Sur le même sujet

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.