Le service d’ophtalmologie du CHU de Bordeaux est l’un des 3 centres français d’excellence, référents* sur une étude clinique destinée aux non-voyants atteints de rétinite pigmentaire. L’enjeu : collecter des informations sur un système de prothèse rétinienne homologué dans l’Espace économique européen. Implanté dans l’œil, le système est conçu pour restaurer quelques fonctions visuelles chez les personnes souffrant de cécité. Le CHU est à la recherche de volontaires.
Maladie héréditaire grave, la rétinite pigmentaire provoque une dégénérescence progressive des cellules sensibles à la lumière dans la rétine. Elle entraîne une déficience visuelle qui peut être majeure et conduire à la cécité
Les médecins ophtalmologistes de France vont être parmi les premiers au monde à pouvoir proposer la prothèse aux patients atteints de rétinite pigmentaire.
L’annonce récente de la prise en charge faite par le Ministère de la Santé signifie que les prothèses rétiniennes passent aujourd’hui de l’étape de l’investigation et de l’espoir à celle d’une réalité médicale concrète.
« Nous espérons que leur indépendance en sera augmentée et améliorée et qu’ils retrouveront une meilleure qualité de vie. J’espère que dans une seconde phase, d’autres centres seront ouverts. » a déclaré le Pr Jean-François Korobelnik, chef du service d’ophtalmologie du CHU de Bordeaux.
Les patients sélectionnés pour cette étude clinique seront suivis pendant 2 ans, durant lesquels ils participeront à un programme de rééducation visuelle avec le système. Pour cela, ils doivent répondent aux critères suivants :
• Adulte d’au moins 25 ans
• Souffrant d’une rétinite pigmentaire
• Avec une acuité visuelle se limitant à la perception de la lumière ou moins
• Ayant eu une vision utile des formes dans le passé
• Etant affilié à un régime de sécurité sociale français
Toutes les données seront traitées de manière confidentielle.
Le système de prothèse rétinienne
Grâce à une caméra miniature logée dans les lunettes du patient, l’image est transmise par la monture de lunette à une antenne fixée à la paroi de l’œil. La prothèse ainsi convertit des images vidéo capturées en plusieurs séries de pulsations qui sont transmises sans fil à un faisceau d’électrodes placées à la surface de la rétine. Ces pulsations viennent ensuite stimuler les cellules rétiniennes, ce qui résulte en la perception de motifs lumineux par le cerveau. Le patient apprend alors à interpréter ces motifs lumineux tout en récupérant des capacités visuelles.
Ce projet est le premier financé en France par le ministère de la santé dans le cadre du forfait innovation (article 165-1-1 du code de la sécurité sociale).
Ce dispositif médical est un produit de santé réglementé qui porte, au titre de cette réglementation le marquage CE.
Pour plus d’information : Service d’ophtalmologie – CHU de Bordeaux : implant-retine@chu-bordeaux.fr
N° vert : 0805 0805 96
*avec le CHU de Strasbourg et le CHNO des Quinze-Vingts à Paris