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Communauté Hospitalière de Territoire : Marseille et Martigues créent des filières de soins en cardiologie interventionnelle et en chirurgie… voire plus car affinités

70% des habitants de Martigues et de son agglomération sont traités à Martigues. Lorsqu'ils relèvent de soins plus spécialisés, les Martégaux bénéficient depuis 18 mois d'un bon niveau de prise en charge dans le cadre de filières de soins complètes intégrant les centres experts de l'AP-HM et notamment ceux de l’hôpital Nord. Grâce à ces accords, les compétences et les moyens des deux établissements seront utilisés de manière rationnelle et des consultations avancées seront assurées à Martigues quand les spécialistes sont difficiles à recruter localement.

70% des habitants de Martigues et de son agglomération sont traités à Martigues. Lorsqu’ils relèvent de soins plus spécialisés, les Martégaux bénéficient depuis 18 mois d’un  bon niveau de prise en charge dans le cadre de filières de soins complètes intégrant les centres experts de l’AP-HM et notamment ceux de l’hôpital Nord. Grâce à ces accords, les compétences et les moyens des deux établissements seront utilisés de manière rationnelle et des consultations avancées seront assurées à Martigues quand les spécialistes sont difficiles à recruter localement.

Concrètement, les complémentarités instaurées en cardiologie et en chirurgie se traduisent par un partage de praticiens, la co-utilisation de matériel, et des projets d’achats communs. Demain, cette démarche s’étendra à d’autres secteurs (lesquels voir en bleu ci-dessous). « Désormais, les établissements de santé doivent réfléchir à leurs missions dans un contexte économique contraint », souligne Nicolas Estienne, Directeur du Centre Hospitalier de Martigues (CHM). « Il est donc primordial de mutualiser les ressources et les compétences présentes sur un même territoire de santé. En créant  des filières, nous renforçons l’offre publique. Nous devons nous rapprocher des besoins des patients, améliorer notre niveau de financement en augmentant l’activité (T2A), enfin promouvoir l’hôpital public dans un secteur où la concurrence est rude avec le secteur privé ».
Dans le sud des Bouches-du-Rhône, une partie de la population n’a en effet pas accès à l’offre de soins du secteur privé, notamment en raison des dépassements d’honoraires pratiqués.
                        
 « De nombreux projets de partenariats sont à l’étude entre nos deux établissements. Leur implantation à une trentaine de km de distance l’un de l’autre est idéale pour constituer des filières de soins de proximité pour les patients », précise Christophe Got, directeur de l’hôpital Nord. « Nous réfléchissons à un partenariat répondant à nos besoins respectifs en chirurgie, en radiothérapie,  dans le domaine de la télé-radiologie, en soins de suite et en soins palliatifs. Il s’agit d’un rapprochement naturel sur des prises en charges complémentaires. Le Comité de Pilotage, composé de représentants des deux établissements et mis en place pour organiser ce partenariat, s’est appuyé sur les coopérations déjà existantes entre établissements et qui étaient anciennes : individuelles (praticiens consultant sur un autre site hospitalier) ou de services. L’esprit de cette coopération étant de rester au plus près des besoins des patients, nous organiserons des projets communs dès que cela s’avérera possible et bénéfique».           

Le Centre Hospitalier de Martigues et l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille assurent la prise en charge sanitaire hospitalière en premier recours (hors missions régionales et interrégionales du CHU) sur un bassin de population qui comprend les villes de Martigues, Marseille et Aubagne et représente 1,3 million d’habitants.

Un partenariat entre l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille et le centre hospitalier d’Aubagne est également en cours.

Les Communautés Hospitalières de Territoire, élément clé de la loi HPST

La loi portant réforme de l’Hôpital et relative aux Patients, à la Santé et aux Territoires a pour but d’établir une «offre de soins gradués de qualité, accessibles à tous et satisfaisant à l’ensemble des besoins de santé ». Afin de « mieux adapter l’offre de soins aux nouveaux besoins de la population, aux évolutions techniques et aux attentes des professionnels de santé », la loi ouvre ainsi aux hôpitaux volontaires la possibilité de se regrouper en Communautés Hospitalières de Territoires (CHT) pour porter un projet médical commun. Ces collaborations doivent permettre aux établissements de mutualiser des ressources matérielles ou des compétences de médecins, de soignants, ou d’améliorer leur articulation dans la réponse aux besoins de santé.

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