Inauguré le 29 avril 2019, au sein de la plateforme d’imagerie CERMEP, installée aux Hospices civils de Lyon, le scanner spectral à comptage photonique (SPCCT) permet d’obtenir des images du corps humain entier pour toutes les disciplines médicales. Un prototype unique au monde, développé par l’Université Claude Bernard Lyon avec le concours de la société PHILIPS.
Inauguré le 29 avril 2019, au sein de la plateforme d’imagerie CERMEP, installée aux Hospices civils de Lyon, le scanner spectral à comptage photonique (SPCCT) permet d’obtenir des images du corps humain entier pour toutes les disciplines médicales. Un prototype unique au monde, développé par l’Université Claude Bernard Lyon avec le concours de la société PHILIPS.
Dans le cadre d’un projet européen H2020 pour la recherche et l’innovation, l’Université Claude Bernard Lyon 1 a obtenu un financement de 6,4 millions d’euros pour un programme de recherche multidisciplinaire pour la conception de ce nouveau type de scanner. Celui-ci est développé avec PHILIPS qui déploie à Lyon son pôle mondial en imagerie par scanner pour le dépistage précoce en cancérologie et cardiologie.
Une meilleure résolution et une exposition réduite aux rayons X
À l’interface entre la médecine, la biologie et les technologies physico-chimiques de pointe, le nouveau prototype clinique SPCCT est prêt pour des applications corps entier chez l’homme, après une première phase de trois ans sur un modèle préclinique, financée par le réseau national de recherche en imagerie France Life Imaging (Programme Investissement d’Avenir).
Le scanner est la méthode d’imagerie la plus utilisée au monde mais les appareils actuels offrent une imagerie noir et blanc du corps humain avec des limites entraînant encore trop souvent la réalisation d’un prélèvement pour affirmer un diagnostic.
Financée dans le cadre d’un projet européen H2020, la technologie du SPCCT repose sur un détecteur radicalement différent de ceux des scanners X standard. Il réalise un comptage direct et unitaire des photons X incidents et leur classification par niveau d’énergie. Cette innovation permet une augmentation de la résolution spatiale du système par un facteur 5, et surtout, une analyse spectrale des éléments traversés par les rayons X accompagné d’une réduction de l’exposition aux Rayons X de 30%. Il est alors possible de réaliser une cartographie quantitative d’un atome donné dans l’organisme étudié, ouvrant ainsi la voie à l’imagerie moléculaire sans élément radioactif.
Financée dans le cadre d’un projet européen H2020, la technologie du SPCCT repose sur un détecteur radicalement différent de ceux des scanners X standard. Il réalise un comptage direct et unitaire des photons X incidents et leur classification par niveau d’énergie. Cette innovation permet une augmentation de la résolution spatiale du système par un facteur 5, et surtout, une analyse spectrale des éléments traversés par les rayons X accompagné d’une réduction de l’exposition aux Rayons X de 30%. Il est alors possible de réaliser une cartographie quantitative d’un atome donné dans l’organisme étudié, ouvrant ainsi la voie à l’imagerie moléculaire sans élément radioactif.
Ce scanner innovant a été développé et fabriqué par la société PHILIPS s’appuyant sur ses équipes de Recherche & Développement France, Allemagne et Israël, et sur son infrastructure industrielle à Haïfa. Bénéficiant d’une technologie unique en Europe, le SPCCT est installé au CERMEP* au sein des Hospices Civils de Lyon.
Des applications possibles dans toutes les spécialités médicales
Le champ d’application de cette nouvelle technique concerne tous les domaines médicaux. Elle devrait, par exemple, permettre à terme de détecter et mesurer l’activité des plaques d’athérosclérose ou des tumeurs sans utilisation de radioélément, c’est-à-dire sans la nécessité de produire en flux tendu des molécules radioactives par les radio-pharmacies. Ceci permettra de faire bénéficier plus largement aux patients des possibilités offertes par l’imagerie moléculaire dans le dépistage, l’identification des lésions et l’analyse de leur réponse aux traitements d’autant, qu’après validation, cette méthode devrait être facilement transposable en imagerie scanner clinique dans la mesure où la modification ne porte "que" sur le détecteur et non sur l’ensemble des composants des machines actuelles.
En outre, l’innovation SPCCT permettra d’évaluer le risque potentiel d’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) ou d’infarctus du myocarde dans le cadre de campagnes de dépistage ou encore, par une précision inférieure au dixième de mm, de préciser l’organisation architecturale de l’os pour prédire les risques de fracture qui restent difficiles à évaluer.
Un outil stratégique pour la recherche clinique
L’ambition du présent projet, le seul actuellement mené en Europe, est de créer, par l’installation de ce prototype de scanner spectral en France, un potentiel supplémentaire d’exploration du vivant, inexistant aujourd’hui, d’optimiser son utilisation en rapprochant les malades des plateformes expérimentales destinées à l’homme et de renforcer les synergies entre les équipes de développement scientifique, médicales et technologiques d’amont.
Enfin, cet équipement de pointe constitue un outil stratégique de recherche et développement pour les nombreuses entreprises de l’imagerie et du médicament, importantes en Auvergne-Rhône-Alpes, en France et en Europe. L’ouverture de l’accès à ces acteurs sera un objectif majeur.
*Le CERMEP est un GIE regroupant le CNRS, l’INSERM,les Hospices Civils de Lyon, l’Université Claude Bernard-Lyon1, l’Université Grenoble-Alpes et le CHU de St-Etienne.