Du 28 au 30 septembre 2007, le CHU de Besançon accueillait 67 spécialistes venus de 22 pays pour actualiser les recommandations officielles de l’OMS en matière de traitement des échinococcoses. Pourquoi ce colloque se déroulait-t-il en Franche-Comté ? Parce que les services du CHU de Besançon et les équipes de recherche de l’Université sont reconnus pour leur expertise dans la lutte contre les échinococcoses. Dès 1995, ils ont été mandatés par l’OMS en tant que «Centre Collaborateur pour la Prévention et le Traitement des Echinococcoses Humaines». Aujourd’hui les équipes sont labellisées « Centre référent pour la surveillance des cas d’échinococcose en France » par l’Institut de Veille Sanitaire.
Le traitement des échinococcoses a évolué et les indications se sont précisées. Il s’avérait donc nécessaire d’actualiser les recommandations officielles en matière de traitement des échinococcoses émises en 1996 par l’OMS. Pour les mettre à jour les plus éminents experts mondiaux ont analysé durant plusieurs mois la littérature médicale internationale sur ce sujet. Les résultats de leurs travaux ont été présentés fin septembre 2007 lors des sessions scientifiques thématiques ayant trait aux deux échinococcoses, aux aspects communs aux deux maladies, et aux différentes modalités de traitement.
L’échinococcose alvéolaire et l’échinococcose kystique sont deux maladies rares mais qui peuvent être très graves. Elles peuvent engager le pronostic vital, et la prise en charge de ces pathologies peut être longue, onéreuse et complexe. La moitié des cas français d’échinococcose étant observée en Franche-Comté, médecins et chercheurs francs-comtois ont témoigné très tôt un intérêt tout particulier pour cette maladie et développé une approche pluri-disciplinaire dans ses principaux foyers mondiaux.