Du début 2004 au début 2007, un taux inhabituel de patients porteurs d’entérocoques résistants à l’antibiotique vancomycine (ERV) a été relevé dans certains services au CHU de Clermont-Ferrand. Plusieurs grands centres hospitaliers français ont constaté la même poussée.
Pour améliorer les connaissances sur ce germe, le CHU lance une étude de grande ampleur sur environ 1600 patients hospitalisés dans l’établissement. Cette étude a été conduite en collaboration avec le C-CLIN et l’InVS du 24 au 26 septembre 2007.
En accord avec les structures régionales (C-CLIN : Centre de Coordination de Lutte contre lesInfections Nosocomiales) et nationales (InVS – Institut de Veille Sanitaire) de nombreuses mesures de prévention ont été prises depuis 3 ans avec succès. L’enquête de septembre 2007 s’inscrit dans le prolongement de ces actions.
Rappel
Le plus souvent, l’ERV ne cause pas d’infections sauf chez des patients très affaiblis qui vont bénéficier d’un traitement anti infectieux adapté.
Les entérocoques sont des bactéries présentes dans l’estomac et les intestins chez environ 19 personnes sur 20 qui sont en en bonne santé. On les trouve également dans le vagin, la bouche et la gorge et sur la peau autour de la région anale. Ces bactéries ont les niveaux les plus élevés dans les selles humaines. Celles-ci peuvent être présentes dans et sur le corps et ne pas provoquer de maladies. Les entérocoques peuvent s’infiltrer dans les plaies ouvertes et les ulcères cutanés et provoquer une infection. Dans de rares cas, ils peuvent causer des infections plus sérieuses dans le sang ou dans d’autres tissus du corps.