Opération majeure du Nouveau Plateau Interventionnel du CHU Grenoble Alpes, le transfert de la stérilisation au rez-de-chaussée haut de l’Hôpital Michallon a permis le complet renouvellement des équipements de ce service indispensable jouant un rôle déterminant dans la sécurité du patient.
Omniprésente tout autant qu’indispensable à l’hôpital, la stérilisation assure la sécurité microbiologique des patients et participe activement à la prévention des infections nosocomiales dont on connaît l’importance cruciale en matière de santé publique. Conscients que la stérilisation requiert des compétences et des équipements très pointus pour garantir la qualité et la sécurité des prises en charge des patients, la direction du CHU Grenoble Alpes a fait le choix d’opérer le renouvellement complet des équipements de ce service dont l’activité a été délocalisée fin 2017, au rez-de-chaussée haut de l’hôpital Michallon.
"Sous la responsabilité du Pôle Pharmacie, l’activité de stérilisation fait partie intégrante du soin. Notre objectif est de garantir au chirurgien que le matériel dont il besoin pour opérer ne comportent aucun risque de transmission d’infection" explique le Docteur Catherine Guimier-Pingault, responsable de la stérilisation au CHUGA. Le service comprend une cinquantaine d’agents, pour la majorité des opérateurs de stérilisation.
"La stérilisation est une étape essentielle dans le parcours patient lorsqu’il est opéré. Au bloc opératoire, nous pouvons ainsi compter sur des boîtes bien rangées comprenant des instruments bien stérilisés. Dans certains cas, la stérilisation nous fournit également du matériel implantable pour différentes chirurgies, notamment des prothèse de genoux ou des pace-makers" confie le Professeur Jean-Luc Faucheron, président du collège des chirurgiens au CHUGA.
"La stérilisation est un ensemble d’étapes aux procédures séquencées, encadrées et tracées. Avant même d’arrivée sur la plateforme de stérilisation, les instruments sont pré-désinfectés (trempage pour limiter le risque de contamination) par les infirmières de bloc opératoire. Le matériel est ensuite disposé dans des armoires qui vont transiter dans les couloirs de l’hôpital et arriver en zone dite sale” raconte le docteur Catherine Guimier-Pingault. Et la pharmacienne d’ajouter : "La première étape consiste au nettoyage dans des laveurs dont le cycle est contrôlé (temps, dosage du produit, température). Les laveurs se déchargent après du côté de la zone dite propre. Les instruments sont ensuite amenés dans un sas où le traitement de l’air est filtré, avec un gradient de pression qui permet de protéger le matériel propre qui ne doit pas être recontaminé".
Une fois les instruments refroidis et séchés, ils sont contrôlés par les opérateurs de stérilisation et placés dans des boîtes. Les boîtes sont étiquetées et partent ensuite au conditionnement dans des containers en aluminium avec un couvercle et un filtre en papier qui maintiennent l’état stérile. Les boîtes sont ensuite plombées des deux côtés en gage d’inviolabilité jusqu’à leur arrivée en salle d’opération.
Il faut compter environ cinq heures pour un processus de stérilisation en flux tendu avec laveur et opérateur disponibles pour la recomposition.
Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”
Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.