Le La Fédération hospitalière de France - Océan Indien (FHF-OI) se félicite de la parution du rapport du Sénat sur la situation sanitaire à La Réunion et à Mayotte. Son président, Gérald Incana évoque des pistes d'amélioration.
La Fédération hospitalière de France – Océan Indien (FHF-OI) se félicite de la parution du rapport du Sénat sur la situation sanitaire à La Réunion et à Mayotte. Son président, Gérald Incana évoque des pistes d’amélioration.
Mayotte et La réunion : « Un laboratoire permettant d’imaginer un système de soins mieux équilibré pour l’ensemble du territoire national », estime la commission des affaires sociales du Sénat, dans son rapport d’analyse de la situation sanitaire dans les outre-mer, mis en ligne le 26 octobre 2016. Un document dont se félicite la Fédération hospitalière de France – Océan Indien (FHF-OI) qui juge indispensable autant qu’urgent de « changer de regard sur les outre-mer », trop souvent perçus comme une source de difficulté pour la collectivité, ayant pu constater le caractère souvent innovant et collaboratif des solutions mises en place.
Il pointe du doigt la situation sanitaire des outre-mer « mal connue, quand elle n’est pas tout simplement négligée, ou insuffisamment prise en compte dans la définition des politiques de santé publique. » alors que « des solutions innovantes et souvent originales malgré un cumul de difficultés dû à l’état insulaire des deux îles », sont développées par les professionnels de santé.
Mayotte et La réunion : « Un laboratoire permettant d’imaginer un système de soins mieux équilibré pour l’ensemble du territoire national », estime la commission des affaires sociales du Sénat, dans son rapport d’analyse de la situation sanitaire dans les outre-mer, mis en ligne le 26 octobre 2016. Un document dont se félicite la Fédération hospitalière de France – Océan Indien (FHF-OI) qui juge indispensable autant qu’urgent de « changer de regard sur les outre-mer », trop souvent perçus comme une source de difficulté pour la collectivité, ayant pu constater le caractère souvent innovant et collaboratif des solutions mises en place.
Il pointe du doigt la situation sanitaire des outre-mer « mal connue, quand elle n’est pas tout simplement négligée, ou insuffisamment prise en compte dans la définition des politiques de santé publique. » alors que « des solutions innovantes et souvent originales malgré un cumul de difficultés dû à l’état insulaire des deux îles », sont développées par les professionnels de santé.
Une coopération public/privé efficace
Les sénateurs saluent du reste la bonne organisation de la coopération public/privé et dans la zone Océan Indien, permettant de soutenir l’île de Mayotte dont la situation sanitaire est extrêmement dégradée. A titre d’exemple la maternité du centre hospitalier de Mayotte (CHM) est en souffrance, pourtant elle compte 10 000 naissances annuelles. Les parlementaires proposent donc parmi leurs préconisations, la création d’un pôle mère-enfant au sein du CHM.
Le CHU de La Réunion connaît aussi une augmentation des évacuations sanitaires depuis Mayotte. L’établissement, au titre de sa mission de service public de recours pour la prise en charge des patients de la zone océan Indien reçoit en effet de plus en plus de patients venus de Mayotte.
Enfin, l’inquiétude soulevée dans le rapport concerne les indicateurs de santé publique avec des incidences préoccupantes sur la mortalité infantile, l’obésité, le diabète, les maladies chroniques et le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF).
Enfin, l’inquiétude soulevée dans le rapport concerne les indicateurs de santé publique avec des incidences préoccupantes sur la mortalité infantile, l’obésité, le diabète, les maladies chroniques et le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF).
Des préconisations entendues
Le rapport propose un ensemble de préconisations pour améliorer l’organisation de l’offre de soins que la FHF OI s’engage à mettre en œuvre avec le soutien des politiques et du gouvernement.
« Les orientations du rapport sénatorial rejoignent très largement les propositions que la FHF OI porte pour concrétiser les orientations proposées sur la consolidation du partenariat entre La Réunion et Mayotte dans un contexte de véritable urgence sanitaire nationale « , a déclaré Gérald Incana, son président. Ce dernier a précisément évoqué ces questions, lundi 7 novembre 2016, avec Anne-Marie Armanteras de Saxce, la Directrice Générale de l’organisation des soins (DGOS) et le Sénateur de Mayotte Thani Mohamed Soilihi
Cette réunion a permis de sensibiliser la DGOS à la non application de l’aide médicale d’Etat à Mayotte, et de la nécessité de traiter la question de la prise en charge des non affiliés sociaux au-delà du seul périmètre du ministère de la Santé, pour y apporter des réponses structurelles et globales.
Un partenariat crucial entre le CHU et le CH de Mayotte
« Cet échange montre un consensus entre hospitaliers de la Réunion et de Mayotte autour de la situation sanitaire à Mayotte et de l’importance du partenariat entre le CHU et le Centre Hospitalier de Mayotte, et la nécessité de développer une approche globale et commune des questions sanitaires entre les deux îles pour améliorer la prise en charge des patients de Mayotte », a relevé Gérald Incana. Le président de la FHF-OI a également souligné l’importance de cet échange avant le prochain examen par le Comité pour la performance hospitalière en décembre prochain du dossier porté par le CHU de La Réunion. « La FHF-Océan Indien est particulièrement attachée à ce que cette échéance soit l’occasion pour le gouvernement d’envoyer un encouragement clair aux professionnels hospitaliers de l’Océan Indien », a-t-il ajouté.
« Cet échange montre un consensus entre hospitaliers de la Réunion et de Mayotte autour de la situation sanitaire à Mayotte et de l’importance du partenariat entre le CHU et le Centre Hospitalier de Mayotte, et la nécessité de développer une approche globale et commune des questions sanitaires entre les deux îles pour améliorer la prise en charge des patients de Mayotte », a relevé Gérald Incana. Le président de la FHF-OI a également souligné l’importance de cet échange avant le prochain examen par le Comité pour la performance hospitalière en décembre prochain du dossier porté par le CHU de La Réunion. « La FHF-Océan Indien est particulièrement attachée à ce que cette échéance soit l’occasion pour le gouvernement d’envoyer un encouragement clair aux professionnels hospitaliers de l’Océan Indien », a-t-il ajouté.
Il a du reste rappelé que plusieurs pistes opérationnelles ont été évoquées pour soutenir l’attractivité de l’exercice professionnel hospitalier à Mayotte, et en particulier l’exercice médical en assouplissant les modalités de versement et les conditions de durée de la prime d’engagement pour les praticiens hospitaliers s’impliquant dans un exercice à Mayotte.
La télémédecine pour favoriser l’accès aux spécialités de recours
Le partenariat entre le centre hospitalier de Mayotte et le CHU de La Réunion, conçu par l’ensemble des acteurs est considéré comme « la colonne vertébrale autour de laquelle structurer les actions dans le contexte nouveau de l’émergence d’un Groupement hospitalier de l’Océan Indien ».
Ce dispositif se traduit par une montée en charge des évacuations sanitaires du CHM par le CHU, en forte augmentation depuis deux ans (600 en 2014, plus de 1 000 en 2016), la montée en charge des assistants médicaux partagés entre les deux hôpitaux et de missions d’appui d’équipes du CHU sur place, le développement de l’internat Océan Indien, et la mise en œuvre d’un dispositif de télémédecine. « L’enjeu est d’éviter des consultations physiques systématiques, de réguler un flux d’évacuations sanitaires évitables et de permettre une meilleure accessibilité de la population Mahoraise aux spécialités de recours », précise pour finir le président de la FHF-OI.
Betty Mamane
Ce dispositif se traduit par une montée en charge des évacuations sanitaires du CHM par le CHU, en forte augmentation depuis deux ans (600 en 2014, plus de 1 000 en 2016), la montée en charge des assistants médicaux partagés entre les deux hôpitaux et de missions d’appui d’équipes du CHU sur place, le développement de l’internat Océan Indien, et la mise en œuvre d’un dispositif de télémédecine. « L’enjeu est d’éviter des consultations physiques systématiques, de réguler un flux d’évacuations sanitaires évitables et de permettre une meilleure accessibilité de la population Mahoraise aux spécialités de recours », précise pour finir le président de la FHF-OI.
Betty Mamane