Depuis plusieurs mois le CHU de Nancy vit à l’heure de «l’hôpital du futur» : ses divers réseaux de technologies numériques optimisent l’organisation, la qualité des soins et l’accueil téléphonique. Une présentation publique des outils a permis de poser les enjeux de ce choix institutionnel.
Pour Benoît Péricard, le Directeur général du Centre Hospitalier Universitaire, "Le numérique est le fer de lance de la modernisation des hôpitaux, surtout lorsqu’il s’agit d’une structure comme celle de Nancy qui héberge 2.000 lits et qui a géré en 2006 67.000 entrées et 300.000 consultations ». Des propos complétés par Jean-Marc Virion, à la tête de la direction informatique « Avec la généralisation dès 2008 du dossier médical personnel et l’obligation d’archiver les données numériques, nous ne pouvons plus nous passer de systèmes de pilotage performants ».
En partenariat avec la division santé d’Orange (groupe France Télécom), le CHU de Nancy a testé le couplage entre technologies de santé et TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Sur le site de l’hôpital Central, les patients du Pr Gilles Grosdidier, chef du service Chirurgie Générale et Urgences-Chirugie thoracique en bénéficient depuis près d’un an. Sur l’écran tactile mobile installé au pied de leur lit ils reçoivent la télévision, Internet et le téléphone. Sur le même écran, les médecins peuvent lire les radios des patients après le filtrage d’un code d’accès personnalisé. Autre innovation : la mise en service au sein du CHU d’une plate-forme téléphonique sous IP qui réduit les délais d’attente des appelants et améliore les relations avec les usagers.
Ces innovations s’inscrivent dans le cadre du plan "Hôpital 2012" qui voit une enveloppe de 10 milliards d’euros débloqués par l’état, dont 15% seront consacrés à l’informatisation de tous les établissements de santé sur le territoire. Une dynamisation nécessaire puisque seulement 15% des établissements hospitaliers français possèdent un logiciel d’archivage et qu’ 1/3 d’entre eux numérisent l’image médicale alors qu’en Suède, pratiquement tous le font.