Le handicap sensoriel, moteur, cognitif et psychique représente un défi majeur de santé publique reconnu à l’échelle nationale. Les CHU de la région Rhône-Alpes- Auvergne, les Universités de Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand et Saint- Étienne, l’Inserm, le CNRS, et le CEA mobilisent les structures de Soins et de Recherche en Neurosciences en faveur d’une recherche biomédicale centrée sur le patient atteint d’une maladie neurologique au sein d’un projet fédérateur NEUROCAP.
Objectif : promouvoir des actions innovantes à visée diagnostique et thérapeutique ayant un impact direct ou indirect sur la prévention ou la remédiation fonctionnelle du handicap par l’identification de biomarqueurs, l’utilisation de cellules souches embryonnaires, la neurostimulation et les nanotechnologies.
Cette nouvelle organisation s’appuie sur un réseau de recrutement hospitalier exceptionnel : l’hôpital Neurologique de Lyon est l’un des rares hôpitaux de cette spécialité à l’échelle européenne.
A son actif également plusieurs outils coordonnés à l’échelle interrégionale : les Centres de Ressources Épidémiologiques et Biologiques labellisés et parfaitement opérationnels et plateaux techniques d’exploration cérébrale multimodale, métabolique et fonctionnelle, chez l’homme et l’animal (TEP, IRM, MEG, rayonnement synchrotron, plateaux protéomiques, transcriptome, neurochimie). Au total, une communauté de 400 chercheurs, enseignants-chercheurs, praticiens hospitaliers et hospitalo-universitaires, sans équivalence, en dehors de Paris et Londres, en Europe développant des projets de recherche transversaux et multidisciplinaires.
Neurocap cible plus particulièrement
-Les Syndromes Parkinsoniens et les mouvements anormaux pour lesquels les techniques de stimulation cérébrale profonde furent développées à Grenoble.
-L’épilepsie, en particulier l’exploration intracérébrale et l’imagerie des épilepsies pharmaco-résistantes chirurgicales.
-La douleur en particulier les douleurs neuropathiques périphériques ou centrales chroniques
-La pathologie de la myéline centrale et périphérique en particulier la sclérose en plaques, la génétique des leucodystrophies et les biomarqueurs des neuropathies paranéoplasiques.
Cette stratégie collaborative ancrée entre cliniciens et chercheurs a d’ores et déjà abouti à des innovations diagnostiques et thérapeutiques significatives notamment sur les mécanismes de la différenciation, de l’apoptose et de la prolifération dans le but de développer à la fois des biomarqueurs des maladies neurologiques et des thérapies cellulaires réparatrices du handicap.
Elle contribue à mieux connaître la physiologie des réseaux neuronaux impliqués dans la cognition pour développer des thérapeutiques de remédiation du Handicap Neurologique fondées sur la plasticité cérébrale et utilisant, en particulier, la neurostimulation.
Quant aux recherches sur les modèles animaux, elles visent à développer de nouveaux traitements pharmacologiques ou fonctionnels fondés sur une approche physiopathologique et visant à corriger les handicaps induits.