Le 15 juin 2012 l’équipe de chirurgie digestive du CHU de Grenoble a procédé à la première utilisation européenne du système chirurgical manuel articulé et robotisé appelé KYMERAX faisant ainsi entrer leur discipline dans la nouvelle ère de la chirurgie mini-invasive robotisée et miniaturisée.
Depuis le début des années 90, la chirurgie des organes intra-abdominaux (chirurgie digestive, urologie, gynécologie) a connu une révolution : la laparoscopie encore appelée cœlioscopie. Une caméra est introduite dans l’abdomen par un incision de 10 mm tout au plus ; elle permettra de guider le chirurgien qui pratiquera l’opération en effectuant une mini ouverture pour ses instruments. Plus besoin d’ouvrir largemnet le ventre pour voir. Avec le laparoscpe -sorte de téléscope chirurgical, la chirurgie est devenue mini-invasive.
Réservée initialement aux interventions les plus simples, la cœlioscopie a vu son champ d’applications s’élargir à des chirurgies de plus en plus complexes. L’acquisition d’une expertise mini-invasive par les équipes chirurgicales a autorisé cette évolution, ces dernières étant aidées en cela par l’amélioration permanente des outils technologiques. Aujourd’hui tous les aspects de la chirurgie digestive sont concernés par l’abord mini-invasif : chirurgie hépato-bilio pancréatique, chirurgie de l’obésité et chirurgie colo-rectale.
Mais jusqu’à présent, un écueil persistait : les instruments chirurgicaux n’offraient pas de la même maniabilité qu’une main qui peut se mouvoir dans les trois axes.
Aujourd’hui, une solution technologique semble avoir été trouvée avec la mise au point de mini robots articulés ne mesurant pas plus de 10 mm de diamètre et qui peuvent être introduits dans le ventre afin d’y reproduire les mouvements de rotation de la main et d’améliorer encore la précision du geste chirurgical. Ce concept, totalement nouveau, est issu des travaux de développement d’un autre robot miniature (REL) auxquels l’équipe de Chirurgie Digestive du CHU de Grenoble a participé. Voilà pourquoi, vendredi 15 juin 2012, l’équipe de chirurgie digestive grenobloise était la première d’Europe à utiliser le système chirurgical manuel articulé et robotisé appelé KYMERAX.
Le nom KYMERAX dérive du mot « chimère ». Dans la mythologie grecque, il désignait une créature à tête de lion, corps de chèvre et queue de dragon. Tout comme la chimère, le système KYMERAX a pour objectif de fusionner plusieurs concepts : la chirurgie mini-invasive et les progrès technologiques de la robotique miniaturisée.
Tous les membres de la Clinique de Chirurgie Digestive (Pr LETOUBLON, Pr FAUCHERON, Pr ARVIEUX, Dr RISSE, Dr RECHE, Dr VOIRIN, et leurs Chefs de Clinique, Dr RIBOUD, Dr ABBA et Dr AMARIUTEI) espèrent ainsi débuter au CHU de Grenoble la nouvelle ère de la chirurgie mini-invasive : la chirurgie mini-invasive robotisée et miniaturisée.
Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”
Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.