Parmi les bonnes résolutions de cette rentrée 2014 : la pratique du sport, bénéfique et unanimement encouragée "à condition de respecter certains conseils" nuance le CHU de Saint-Etienne" surtout si les adeptes ont dépassé 40 ans et qu’ils briguent de relever les challenges de la compétition. Une recommandation alors : réaliser une épreuve d’effort afin de prévenir tout accident.
Le bénéfice médical de l’activité physique est « dose-dépendante ». Dès 15 minutes par jour, 5 jours par semaine, la réduction des morts subites est de 15 à 20%, sur une période de 12 ans chez les personnes de plus de 40 ans.
Le bénéfice atteint 30 à 40% pour 30 minutes d’exercice et 60 à 70% au-delà d’une heure de sport intense par jour, tels que le tennis, le vélo, la natation, ou la course à pied. Pour cette durée d’entraînement, les cancers du sein sont réduits de 50%, les cancers de la prostate et du côlon de 30%, les cancers du poumon de 20%, même chez les non-fumeurs. Quant aux maladies cardiovasculaires, elles reculent de moitié, tout comme la probabilité de développer un diabète ou une obésité à échéance de 10 ans.
Pour des maladies comme la dépression, l’activité physique réduit les doses nécessaires d’antidépresseur de 25%. Elle lutte contre la maladie d’Alzheimer, régule l’activité sexuelle et le sommeil et enfin redonne de la mobilité en cas d’arthrose.
L’importance de la détection des facteurs de risque
Pour autant, chez les personnes sportives, l’activité physique intense multiplie par deux le risque de mort subite pendant l’exercice lui-même. Ce risque est multiplié par 100 chez les adultes sédentaires qui reprennent l’exercice après un arrêt prolongé de l’entraînement. Dans plus de 90% des cas, ces accidents surviennent chez des personnes porteuses de pathologies cardio-vasculaires non connues. Elles sont dites « silencieuses » parce que les personnes n’ont pas de douleur qui pourrait les alerter. D’où l’intérêt de les dépister.
D’autres symptômes sont à prendre en compte comme les palpitations anormales qui obligent à l’arrêt de l’exercice, les syncopes ou malaises survenant pendant l’exercice, un essoufflement et/ou une fatigue anormale.
Les principaux facteurs de risques des accidents cardio-vasculaires sont le tabac, le diabète, les dyslipidémies*, le stress, l’hérédité familiale, l’hypertension et la sédentarité. Il est donc important que les sportifs présentant ces symptômes ou ces facteurs de risque bénéficient d’un bilan cardio-vasculaire à l’exercice.
Une « épreuve d’effort » indispensable
La seule prévention possible pour dépister ces risques, que les personnes soient sportives ou non, est de pratiquer une épreuve d’effort en milieu médical spécialisé.
L’unité de Médecine du Sport du CHU de Saint-Etienne dispose des compétences médicales et du plateau technique pour effectuer ce suivi.
Les sujets réalisent une épreuve sur bicyclette, exercice de 10 à 15 minutes. Son intensité est progressivement augmentée jusqu’à l’épuisement musculaire. Si des signes électriques apparaissent, des explorations complémentaires sont demandées pour rechercher la pathologie en cause.
Il est recommandé de répéter cet examen tous les 5 ans à partir de 40 ans et tous les 2 à 3 ans au-delà de 60 ans. La fréquence de répétition de l’électrocardiogramme d’effort (ECG) dépend des facteurs de risques de chaque personne. Plus les facteurs sont nombreux et plus il est nécessaire que l’examen soit effectué régulièrement.
* dyslipidémies : concentration anormalement élevée ou diminuée de lipides dans le sang
Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril
Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.