Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

AVC ischémique: Coopération entre le CHU de Martinique et la Société française de neuroradiologie

Une convention a été signée entre le CHUM, représenté par son Directeur Général, Benjamin Garel, et le président de la la Société française de neuroradiologie (SFNR), René Anxionnat afin de faire venir par intermittence des neuroradiologues interventionnels de l’hexagone pour soutenir l’équipe locale.
Une convention a été signée entre le CHUM, représenté par son Directeur Général, Benjamin Garel, et le président de la la Société française de neuroradiologie (SFNR), René Anxionnat afin de faire venir par intermittence des neuroradiologues interventionnels de l’hexagone pour soutenir l’équipe locale.
Le traitement par radiologie interventionnelle de l’AVC, qui constitue une avancée thérapeutique majeure, a révolutionné le pronostic de l’AVC ischémique. Dès septembre 2015, le service de radiologie du CHU de Martinique (CHUM) avec le Pr Mehdi Mejdoubi comme opérateur, a démarré cette activité, appelée thrombectomie mécanique (TM). En août 2017, a commencé la prise en charge des patients de Guadeloupe adressés en urgence par hélicoptère. Mais cette prise en charge multidisciplinaire, qui nécessite un haut degré de qualification, repose sur un seul neuroradiologue interventionnel (NRi).

Accroître les ressources humaines disponibles

Suite à un séminaire organisé en mars 2018 en Martinique par le Professeur Mejdoubi, du CHU de Martinique, avec des représentants de la Société française de neuroradiologie (SFNR) et de la Société française de neurologie vasculaire (SFNV), une réflexion a été menée pour accroître les ressources humaines médicales indispensables sur place à cette prise en charge. Car si une vingtaine de TM ont été réalisées en 2017 et une quarantaine en 2018, le besoin clinique est évalué à 100-150 thrombectomies/an dans les Antilles Françaises (il y a environ 1200 AVC ischémiques /an dans ces territoires, qui ne sont pas tous éligibles à ce traitement).

En août 2018, une convention a donc été signée entre le CHUM et la SFNR afin de faire venir par intermittence des neuroradiologues interventionnels de l’hexagone pour soutenir l’équipe locale. Le premier objectif est d’assurer la permanence d’accès à la thrombectomie mécanique pour une population de 750 000 d’habitants (Martinique et Guadeloupe) et près de 2 millions de touristes, souvent âgés. Le second objectif de ce projet est de permettre, par cette continuité des soins, une formation sur place de neuroradiologues interventionnels grâce à l’augmentation d’activité induite qui permettra d’atteindre les seuils d’éligibilité afin que le CHUM devienne un centre formateur agréé.
Selon le Dr Jérôme Berge, neuroradiologue du CHU de Bordeaux et représentant de la SFNR, « Le CHU de Martinique a tous les équipements nécessaires et l’expertise médicale pour traiter cette pathologie. Mais pour faire face à un besoin médical devenu indispensable, il faut un minimum de 3 opérateurs en permanence. Mon séjour actuel au CHUM, me permet aussi de découvrir certaines pathologies locales et des organisations différentes ».
Cet exemple novateur de coopération transatlantique rejoint par ailleurs les préconisations émises par le Président de la République dans le « Livre bleu Outre-Mer » présenté en juin 2018 afin de faciliter les échanges professionnels entre établissements ultra-marins et hexagonaux et de mettre le parcours de soins au centre des préoccupations. 
Le CHUM enjoint donc la population Martiniquaise, déjà bien sensibilisée à l’AVC par le réseau de santé « Ermancia », sur la nécessité, en cas de suspicion d’AVC, de se diriger vers les urgences de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman pour être examiné par un neurologue.

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.