Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

La Seine-Saint-Denis lance son Académie Populaire de la Santé

Pendant un an, 30 habitants de la Seine-Saint-Denis, originaires de 17 villes, vont se former aux enjeux de santé et construire des outils d'information et de prévention dans le cadre de la première édition de l'Académie Populaire de la Santé. Une initiative inédite du département avec le soutien de BNP-Paris Bas.

Pendant un an, 30 habitants de la Seine-Saint-Denis, originaires de 17 villes, vont se former aux enjeux de santé et construire des outils d’information et de prévention dans le cadre de la première édition de l’Académie Populaire de la Santé. Une initiative inédite du département avec le soutien de BNP-Paris Bas.
Ils s’appellent Khadija, Pascal, Samia, Lucie, Sandra… Ils ont entre 20 et 79 ans. Ces 30 volontaires, originaires de 17 villes de Seine-Saint-Denis, composent depuis le 22 janvier la première promotion de l’Académie Populaire de la Santé. 20 d’entre eux sont issus de milieux professionnels très divers ou en recherche d’emploi, le plus souvent engagées dans des associations, les 10 autres sont des professionnels des secteurs de la santé et du social. Dans le cadre de ce dispositif, ils seront tous formés pendant un an aux enjeux de santé et amenés à construire des outils d’information, des messages de prévention et des actions de santé.

Une initiative inédite en France

Le très lourd tribut payé par la Seine-Saint-Denis à la crise du Covid-19 a rappelé le poids des inégalités de santé dans un département qui s’apparente à un véritable désert médical compte-tenu de la faiblesse de l’offre de soins. C’est face à ce constat, et notamment à la difficulté pour de nombreuses personnes d’avoir accès aux parcours de soin ou de se saisir des messages de prévention que le Département a décidé de lancer cette Académie Populaire de la Santé, avec un double objectif : développer les compétences et connaissances en santé des habitants et les intégrer plus directement à la construction des messages sur les enjeux. Une initiative inédite en France, financée grâce au soutien de la Fondation BNP Paribas, à hauteur de 200 000 euros.

Des citoyens ambassadeurs en santé

Chaque mois, les membres de l’Académie se retrouveront autour d’experts pour travailler sur un thème précis pendant une journée. L’objectif sera de faire le point sur leurs connaissances, les dispositifs existants et de réfléchir à la manière de mieux les faire connaître auprès de la population (notamment via une vidéo pédagogique produite à l’issue de chaque session).
Réunis pour leur pré-rentrée vendredi 22 janvier au siège du Conseil départemental à Bobigny, les membres de l’Académie ont défini les thèmes de travail des 5 premières sessions :
• 12 février : L’accès aux droits et aux soins de santé (Cité fertile à Pantin)
• 12 mars : La santé de l’enfant, en particulier en milieu scolaire, et la parentalité
• 16 avril : Le handicap
• 21 mai : La nutrition
• 11 juin : Les maladies chroniques
Les membres de l’Académie devront également mettre en place durant l’année une action de santé dans leur environnement personnel, sur le thème de leur choix, et avec le soutien de l’Académie. Ils et elles pourront également participer aux actions de prévention et de santé du Département, comme par exemple pour informer la population sur les enjeux de la vaccination contre la COVID-19.

L’accompagnement d’un comité d’experts

Un comité d’orientation suivra la démarche afin d’apporter des conseils scientifiques pour la réorienter si besoin. Celui-ci sera composé notamment de l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France, de Santé Publique France, d’élus du Département de la Seine-Saint-Denis, d’associations santé du territoire, de la CPAM, de la Fondation BNP Paribas, de l’EHESP, du CODES 93 (Comité Départemental d’Education pour la Santé) qui animera les sessions de travail, ou encore du LEPS (Laboratoire Educations et Pratiques de Santé) de l’Université Sorbonne Paris Nord qui mènera un travail d’observation du dispositif. A la fin de l’année, les 30 membres de l’Académie recevront une attestation de réussite de l’Université Sorbonne Paris Nord.
« La crise du Covid-19 nous a obligé à nous adapter mais aussi à innover pour faire en sorte que le fossé entre les enjeux de santé et la population, particulièrement problématique en Seine-Saint-Denis, ne s’agrandisse pas. Avec l’Académie Populaire de la Santé nous faisons donc le pari d’intégrer directement les habitants au cœur des enjeux de santé, et de nous appuyer sur leur ressenti et leur expérience pour en faire de véritables ambassadeurs et ambassadrices de santé en Seine-Saint-Denis», se félicite Stéphane Troussel, président du Département de la Seine-Saint-Denis.
Betty Mamane

Sur le même sujet

CHU Grenobles Alpes : vers un hôpital vert

Les hôpitaux sont des acteurs non négligeable en termes d’impact sur l’environnement. En effet, le monde de la santé produit 8 % de l’empreinte carbone française. Afin de sensibiliser à la question du développement durable, est organisée chaque année, et dans de nombreux CHU, les semaines du développement durable du 17 septembre au 08 octobre. Retour sur les actions menées au CHU de Grenoble Alpes.

A Montpellier, les maladies auto-immunes ont leur IHU

L’Institut Hospitalo-universitaire Immun4Cure, porté par l’Inserm, le CHU et l’Université de Montpellier, a officiellement été lancé ce mardi 16 septembre. Conçue pour répondre au défi de santé publique que représente l’accroissement des maladies auto-immunes, l’institution naissante souhaite se focaliser sur trois d’entre elles : la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie et le lupus.

Septembre en Or : un mois dédié aux cancers pédiatriques

En France, près de 1 700 nouveaux cas de cancers chez l’enfant de moins de 15 ans et 800 chez les adolescents de 15 à 18 ans sont diagnostiqués chaque année. Malgré des progrès importants ces dernières années, le cancer reste la deuxième cause de mortalité chez les jeunes, après les accidents de la route. Tout au long du mois de septembre, les CHU se mobilisent pour sensibiliser sur ce sujet.

Cancer de la grossesse : un traitement efficace à 96% dévoilé par les HCL

Après quatre ans d’étude, le Centre national de référence des maladies trophoblastiques
des HCL, basé à l’hôpital Lyon Sud, vient de valider un traitement qui a permis d’éradiquer entièrement les tumeurs de 25 des 26 patientes enceintes suivies dans le cadre d’un essai clinique. Une avancée majeure contre une forme de cancer de la grossesse qui a été présentée lors du congrès annuel de la Société Européenne d’Oncologie Médicale, à Barcelone.