La 1re journée d’échange du Club des directeurs et conseillers sûreté des établissements hospitaliers s’est tenue ce 14 décembre au CHU de Nîmes (CHUN). Une communauté d’experts au service des établissements hospitaliers réunie pour partager ses réflexions, ses expertises et ses savoir-faire face à des enjeux de sécurité de plus en plus complexes. Cette première rencontre s’est faite en présence de Vincent Terrenoir, délégué pour la Sécurité générale à l’Observatoire national des violences en milieu de santé (Direction générale de l’offre de soins) et de Christophe Perrin, chef du service d’Animation des politiques de sécurité intérieure (Direction des sécurités) à la Préfecture du Gard. Thierry Gaussen responsable du service Sécurité des Biens et des personnes (SSBP) du CHUN, co-fondateur du Club revient sur les enjeux de cette initiative.
Qu’elle est la vocation principale de ce club?
Le club se veut être une communauté d’experts au service des établissements hospitaliers. Il entend se positionner comme une structure et un outil d’analyse et d’aide pour les chefs d’établissements et leurs adjoints afin de les aider à mieux appréhender et gérer les problématiques toujours plus complexes dans ce domaine spécifique de la sûreté, touchant le patient, le personnel et la communauté hospitalière toute entière. Notre objectif est de partager nos savoirs et notre expertise pour les aider à trouver les meilleures solutions en matière de sûreté.
Qui en sont précisément les membres?
Nous avons créé ce club en 2016 avec André Aubaret, conseiller pour la sécurité générale au CHU de Toulouse et Bernard Frey, adjoint au conseiller pour la sécurité générale à l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP). Il est aujourd’hui composé de 35 professionnels (directeurs, ingénieurs, responsables, conseillers et chargés de sécurité) issues de Centres Hospitaliers (CH), de Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) et des Hospices Civils de Lyon (HCL).
Quelle était la finalité de cette première journée d’échanges?
Il s’agissait d’abord de développer une doctrine commune (formations, organisation, catalogue de moyens, accompagnements, conseils…) afin de pouvoir mettre à disposition de façon efficace les diverses expertises lors de groupes de réflexion sur la sécurité des établissements. Les principaux échanges ont porté sur le principe de la sécurité globale, la prévention de la radicalisation, l’application du plan Vigipirate à l’hôpital.
Quelles suites en attendez-vous?
Le club est déjà intervenu sur ces sujets dans de nombreuses conférences lors des divers salons internationaux : Préventica à Toulouse, Lyon, Paris et Strasbourg. Son engagement national sur des thèmes centraux, notamment comme celui de la menace terroriste lui permet de trouver sa place autour de tables de réflexions conduites par différentes instances de tutelles. Il organise par ailleurs des rencontres, forums d’étude et de réflexion annuels et est en train de développer une base documentaire (textes de loi, directives, protocoles, procédures internes) accessible à tous les membres. L’enjeu est de trouver une reconnaissance nationale et locale de notre expertise auprès des établissements.
Propos recueillis par Betty Mamane