Tous les deux ans le CHR d’Orléans fait son show au Zénith en programmant une grande « journée innovations ». Un rendez-vous attendu par la communauté hospitalière orléanaise qui découvre les avancées médicales et les efforts des équipes pour améliorer la qualité de vie des patients. Cette année, parmi les 1300 inscrits, les médecins libéraux ont répondu à l’invitation. Reconnaissons que le programme de la 11ème édition du 14 avril 2011 était particulièrement attractif avec à l’affiche les initiatives en matière d’information et de suivi des personnes souffrant de cancer, les nouveautés en chirurgie proctologique ou dans le dépistage de l’ostéoporose … et le point sur la construction du nouvel hôpital – plus gros chantier hospitalier de France.
L’Unité Pluridisciplinaire d’Accompagnement en Cancérologie (UPAC)
Née avec le premier plan cancer en 2003, l’UPAC a permis d’améliorer très concrètement la qualité de vie des patients et de leurs proches confrontés à la maladie cancéreuse. Comment ? En associant à la prise en charge médicale une organisation coordonnée et suivie des soins de support dispensés par une psychologue, une assistante sociale, une diététicienne, une socio-esthéticienne, en intégrant le temps d’accompagnement soignant dans le cadre du dispositif d’annonce ou en remettant des brochures d’information aux services accueillant des patients atteints de cancer. Unité fonctionnelle à part entière du CHR d’Orléans avec ses missions, ses effectifs et sa coordination, l’UPAC participe également au dynamisme des équipes en développant des actions de formation et d’accompagnement de leurs projets d’amélioration de la prise en charge globale du patient. Aujourd’hui, sous l’impulsion du deuxième Plan Cancer, l’UPAC : prépare la future coordination du parcours personnalisé de soins en cancérologie. (merci de donner une définition de ce parcours et d’expliquer la valeur ajoutée de l’UPAC dans ce cadre)
D’après un article de Marina Burgunder (coordinatrice du centre de coordination en cancérologie (3C)) et Caroline Denconcker (psychologue)
Nouveautés en chirurgie proctologique
La chirurgie hémorroïdaire est une chirurgie de mauvaise réputation en raison des douleurs et du risque d’une éventuelle incontinence anale post-opératoire. De nouvelles pratiques apparaissent qui vont réduire significativement la douleur (rachianesthésie, bloc pudendal). Inspirée d’une technique apparue il y a une quinzaine d’années au Japon, l’intervention consiste en une ligature élective des artères hémorroïdaires sous contrôle doppler à l’aide d’une sonde adaptée HAL (Hémorrhoïdal Artery Ligation), associée à une plicature de la musculeuse des hémorroïdes internes à l’aide d’une sonde RAR (Recto Anal Repair). Cette chirurgie permet de redonner une anatomie quasi normale au canal anal mais ne traite pas la maladie hémorroïdaire externe. Peu ou pas douloureux, l’acte peut être réalisé en ambulatoire. Il ne requiert pas de soins locaux post-opératoires et permet une reprise professionnelle plus rapide. D’après un article du Dr Bernadette Berland – chirurgien
Ostéoporose : les performances du dépistage par tomodensitométrie quantitative périphérique à haute résolution (HRpQCT)
L’ostéoporose, une maladie osseuse systémique, est caractérisée par une diminution de la masse osseuse. Les altérations de l’architecture osseuse conduisent à la fragilisation du tissu osseux et à un risque accru de fractures. Si la masse osseuse est évaluée en routine clinique par ostéodensitométrie, l’évaluation qualitative de l’architecture osseuse nécessitait encore récemment une exploration vulnérante par biopsie osseuse.
De nouvelles méthodes d’imagerie ont été développées, capables :
– de mesurer à la fois la microstructure des os,
– de calculer la densité minérale volumique du tissu osseux,
– et d’obtenir des estimations des propriétés mécaniques.
Parmi celles-ci, la tomodensitométrie quantitative périphérique à haute résolution (HRpQCT) est une
imagerie clinique utilisable chez les patients au niveau du radius distal et du tibia proximal. Les images
obtenues peuvent être également utilisées pour la construction de simulations numériques microstructurales afin d’estimer, par exemple, la rigidité de l’os.
L’apport de ces nouvelles techniques d’imagerie pourrait avoir des implications cliniques majeures dans l’amélioration de l’identification de patient(e)s dont la mesure densitométrique de routine seule n’aurait pas permis de dépister un risque fracturaire pourtant élevé (50 % des femmes qui se fracturent ne sont pas identifiées comme ostéoporotiques par leur seul résultat de densitométrie osseuse).
L’IPROS-INSERM U 658, avec le soutien institutionnel du CHR d’Orléans, s’est doté d’un appareil HRpQCT de la marque SCANCO dont l’intérêt dans la prédiction du risque fracturaire, va être évalué dans une cohorte de femmes ostéopéniques suivies au moins 4 à 5 ans (500 à 750 personnes à Orléans – Projet QUALYOR (Qualité Osseuse Lyon Orléans – PHRC national 2009)). Le début de l’étude est programmé à mars 2011.
D’après un article du Dr Eric Lespessailles – rhumatologue
« Le nouvel hôpital d’Orléans sera une des plus belles vitrines de l’architecture hospitalière contemporaine » se réjouit Serge Grouard Député-Maire d’Orléans.
L’établissement de 1 300 lits ouvrira ses portes en 2015 sur le site La Source. Il regroupera l’ensemble des activités de court et de moyen séjour du CHR d’Orléans, actuellement éclatées entre l’hôpital Porte Madeleine (datant du XVIIe siècle), l’hôpital de La Source et le centre gériatrique de Saran. Les chiffres sont vertigineux : plus de 170 000 m² de bâtiments hospitaliers créés, 30 000 m² de parkings souterrains et 2 parkings en silo totalisant plus de 1 000 places au total 2 700 places de parking seront créées, la restructuration de près de 5 000 m² de constructions existantes, 1 000 ouvriers par jour au plus fort de l’activité…. L’investissement de 600 millions d’euros (332 millions d’euros H.T. pour les marchés travaux) est autofinancé pour 200 millions, les 2/3 restants étant couverts par un emprunt.
Organisé autour d’un plateau technique d’excellence, avec des moyens logistiques et informatiques modernes, ce nouvel équipement est en avance sur les réglementations existantes notamment en matière environnementale (Haute Qualité Environnementale, chantier bleu à faible nuisance….) « Ce projet global, vivant et évolutif répondra aux besoins de santé des orléanais pendant les 30 ou 40 prochaines années » déclare Olivier Boyer, directeur général du CHR.
Contact presse – Centre Hospitalier Régional d’Orléans
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